Présents pour l’AEFE : le Directeur de l’Agence, le Directeur adjoint, le Secrétaire général, le Directeur des ressources humaines (DRH)
Présents pour la FSU : le SNES-FSU et le SNUipp-FSU
Le Directeur de l’Agence a débuté la réunion par une présentation générale de la situation en cette rentrée.
Modalités de rentrée dans les établissements français à l’étranger
Un tiers des 522 établissements (y compris les partenaires) fonctionnent en distanciel et deux tiers en présentiel avec, pour certains, des adaptations en hybride.
- Afrique : la majorité des établissements en présentiel ou hybride, une quinzaine en distanciel.
- Amérique latine : en distanciel, sauf de très rares exceptions.
- Asie : trois quarts des établissements en présentiel et une quinzaine en distanciel.
- Europe : la quasi-totalité en présentiel.
- Maghreb : la situation est très évolutive, notamment au Maroc.
- Océan indien : les difficultés de Madagascar ont été évoquées.
- Liban : il n’y aura pas de rentrée en présentiel pour l’instant. Une décision locale est attendue pour le 28 septembre. Le maintien du distanciel pourrait avoir de lourdes conséquences sur les effectifs.
Effectifs
La baisse d’effectifs est moins importante que prévue en juillet. A l’échelle du réseau, les pertes d’effectifs sont partiellement compensées par de nouvelles inscriptions et par les nouvelles homologations. Néanmoins, le Directeur reste prudent en raison de l’instabilité de la situation des différents pays notamment au Liban.
Consignes données aux établissements
Plus généralement, le Directeur a insisté sur la nécessité du dialogue local entre tous les acteurs de la communauté éducative : chef d’établissement, enseignants, parents. Il a rappelé les priorités de l’Agence : la santé et la sécurité sanitaire dans un premier temps, puis les obligations scolaires envers les élèves.
La FSU a rappelé qu’effectivement le dialogue est absolument nécessaire, surtout dans une telle période ; il passe aussi par le respect des instances. Néanmoins, nous constatons que le protocole sanitaire n’est pas respecté partout et nous demandons à l’Agence d’être vigilante. De plus, même si la situation globale est plutôt meilleure que prévue, certaines zones ou pays peuvent être particulièrement impactés, comme Madagascar ou le Liban.
Réponses aux questions de la FSU
- Bilan des aides distribuées aux établissements, commissions d’attribution des aides aux familles étrangères et les critères associés
Le Directeur de l’Agence a répondu qu’une présentation détaillée pour le Parlement aura lieu fin septembre et que nous aurons accès à tous les détails à ce moment-là.
Les commissions se sont bien réunies avec la participation du poste diplomatique. Les remontées ne montrent pas d’aberrations. Tout est repassé en commission à l’Agence et aucun dysfonctionnement n’a été repéré.
L’année s’est bien terminée avec 94% de taux de recouvrement (paiement des frais de scolarité) fin août pour les établissements, ce qui est une valeur normale à cette époque de l’année (contre 77% fin juin, ce qui était anormalement bas).
Concernant les avances de trésorerie aux établissements, la commission d’attribution s’est réunie (5 séances) : 25 millions ont été engagés pour les conventionnés et les partenaires. Certains conventionnés demandent d’ores et déjà des délais de paiement.
Le Directeur a conclu sa réponse sur le signal que constitue l’ensemble de ces aides : l’Etat soutient le réseau d’enseignement français à l’étranger.
- Questions relatives aux personnels
Le DRH a fait un bilan des prises de poste des personnels.
Très peu de difficultés pour les expatriés (à l’exception de Madagascar et du Liban).
Pour les résidents, une centaine de postes ne sont pas pourvus à la rentrée, principalement liés aux refus de 1er détachement. Peu de réintégrations sont dues à la crise sanitaire. La FSU s’est inquiétée de ce nombre élevé de postes non pourvus et a demandé des détails. Le DRH a annoncé revenir sur ce sujet d’ici une dizaine de jours pour un bilan complet.
La rentrée en rythme sud s’est bien déroulée à part en Bolivie et au Chili (problème de visas).
Le DRH a confirmé qu’une consigne a été donnée aux établissements concernant les résidents à recrutement différé (RRD) de les payer en contrat local dès le 1er septembre, même dans le cas d’une arrivée tardive dans le pays d’exercice due à la situation sanitaire.
La FSU est revenue sur les frais de rentrée (vols, quatorzaine) en insistant sur les difficultés, tant financières que psychologiques, générées par ces quatorzaines.
Le Directeur a répondu que la délibération du CA, votée le 08 juillet dernier, est souveraine et que seul l’agent est pris en compte. La FSU a rappelé sa position initiale : la prise en charge de la quatorzaine doit être effective pour l’agent ET sa famille. Cette revendication est d’autant plus d’actualité que le problème risque de nouveau de se poser pour les prochaines périodes de congés scolaires. La FSU a demandé qu’une réflexion soit engagée dès à présent sur les modalités des futurs congés scolaires afin de permettre aux personnels d’avoir une certaine visibilité notamment financière. Pour nous, la prise en charge pour l’agent ET sa famille s’impose dès maintenant.
De plus, la FSU a évoqué le fait que les collègues ont subi des pressions (y compris dans le dernier courrier émanant de la DRH) pour être présents dans le pays d’exercice le jour de la prérentrée.
Concernant les personnels vulnérables, la FSU a demandé que leur situation soit prise en compte dans le contexte spécifique de l’étranger. Le Directeur de l’Agence a expliqué que la rentrée et la fin de l’année dernière sont deux périodes bien différentes. A cette rentrée, la crise est avérée et connue des agents. Les dispositifs mis en place au moment où la crise a frappé le réseau ne peuvent être pérennisés. Le Directeur a déclaré que les personnels en cas de fragilité doivent prendre leurs responsabilités. La FSU est directement intervenue pour dire qu’à cette rentrée, rien n’a changé ! Les collègues n’auraient pas pu participer aux opérations du mouvement, même ceux qui décideront de rentrer en France en 2021. Ils restent en situation de vulnérabilité et l’employeur doit en tenir compte !
En liaison avec une situation sanitaire dégradée du pays et/ou les conditions hospitalières, la FSU a demandé que les personnels reconnus officiellement comme vulnérables puissent temporairement, comme cela était le cas auparavant, assurer l’enseignement à distance depuis la France sans être contraints, comme le demande la note de la DRH, de regagner leur pays d’exercice pour le faire. De plus, nous avons plaidé pour que les critères de vulnérabilité restreints par la circulaire du Premier Ministre du 1er septembre dernier soient élargis en fonction du contexte de l’étranger.
Le DRH de l’AEFE a répondu qu’en cas de certificat médical de vulnérabilité, des ASA ou des ordres de mission sans frais (pour les collègues toujours en France) seront délivrés au cas par cas.
Concernant les ASA (autorisations spéciales d’absence) pour garde d’enfant, la FSU a réitéré sa demande d’un protocole adapté. Le DRH s’est déclaré ouvert aux discussions concernant les enfants des personnels et les possibilités de garde.
La FSU a rappelé que des aides sont attribuées aux familles (françaises ou étrangères) mais que les personnels sont exclus des différents dispositifs. Ils sont même lourdement pénalisés (surcoût des déplacements, frais de quatorzaine, garde d’enfant…). La FSU a demandé que l’AEFE en tienne compte.
- Questions pédagogiques
La FSU est revenue sur les efforts accomplis par les personnels lors de l’Enseignement à Distance (EAD) : l’Agence doit faire confiance à leur professionnalisme.
Le Directeur a assuré qu’un cadrage a été adressé aux chefs d’établissement et le Service Pédagogique précise qu’il doit s’accompagner d’un dialogue de qualité sur place. Le Directeur a rappelé l’importance de réunir les instances.
La FSU a demandé que des préconisations claires soient apportées concernant l’EAD : la multiplication des visios, répond (peut-être) aux demandes des parents, mais pédagogiquement, elle n’est pas justifiée. En fonction de plusieurs paramètres (âge des élèves, possibilités de connexion), les enseignants doivent pouvoir librement organiser leur enseignement. La FSU a demandé que le Service Pédagogique préconise des durées maximum devant écran et qu’une communication soit faite par l’Agence en direction des familles sur l’engagement des enseignants. Le SNUipp rappelle que cette communication doit aussi insister sur les spécificités de la maternelle.
- Droit syndical
La FSU a rappelé les textes : les établissements doivent mettre du matériel à disposition des collègues pour les réunions syndicales (salles numériques) et les décharges syndicales doivent être respectées y compris en période d’enseignement à distance. Le Directeur a bien noté.
La FSU demande des précisions sur les élections des représentants au CE (Conseil d’établissement) pour les établissements fermés. Elle a demandé qu’un cadrage général soit élaboré avec les organisations syndicales et adressé ensuite aux établissements. Le Directeur adjoint a déclaré qu’une réflexion avait débuté sur ce sujet et que nous serions consultés.
- Paiement des HSA
Des collègues nous ont signalé ne pas avoir (totalement) perçu les HSA (heures supplémentaires année) effectuées l’an dernier. Le DRH nous a affirmé que celles-ci avaient bien été versées. il importe que vous consultiez votre bulletin de salaire sur le site de l’ENSAP. En cas de problème, contactez votre gestionnaire. Si le problème persiste, contactez-nous.