Les représentant-es de la FSU Hors de France ont rencontré le 18 septembre la nouvelle directrice générale de l’AEFE, Claudia Scherer-Effosse, ainsi que son adjoint, le DRH et la secrétaire générale. Ils ont rappelé en préambule que la FSU est majoritaire dans les instances centrales (CSA, F3SCT, CCPC) et dans le réseau (CCPL), le SNES-FSU, le SNEP-FSU et la FSU-SNUipp ayant des représentant-es dans la plupart des établissements et des pays.
1- CAP 2030 et orientations stratégiques 2023-2026
Nous accueillons la Directrice générale en évoquant le contexte : il est important, pour nous, que l’opérateur public conserve son indépendance, y compris dans les choix de sa politique. Aujourd’hui, la réponse aux injonctions du plan Cap 2030 bloque le fonctionnement en Centrale et affaiblit aussi le réseau. L’opérateur doit y être très vigilant. La Consultation AEFE/MEAE qui a eu lieu l’année dernière a conforté la place de l’opérateur public, il faut faire suivre cela d’effet ! Nous rappelons d’ailleurs notre position FSU, qui a toujours été de défendre ce rôle central, voire cette priorité. Nous rappelons aussi que ce sont les personnels qui incarnent le cœur de mission de l’Agence, toutes catégories confondues. Ils doivent de fait être entendus et l’Agence trouvera la FSU à ses côtés sur ce point.
2- Fonctionnement de l’Agence / dialogue social
La FSU a exprimé ses attentes : l’Agence doit faire respecter ses textes par ceux qui la représentent, et respecter le dialogue social aussi bien dans les établissements qu’en centrale.
La mise en place des CHSCT dans les établissements a montré l’importance d’une plus grande prise en compte des problématiques HSCT. Même si leur fonctionnement n’est pas encore optimal, elles auront fait leurs preuves durant la crise Covid19 ou face à d’autres crises. Il faut poursuivre leur implantation en ouvrant rapidement le groupe de travail dédié (RI, registres obligatoires, fiches d’aide…).
3- Personnels du réseau
Le décret 2002-22 a été modifié dans l’urgence en 2022 et il l’a été a minima : les modifications concernant les rémunérations des détachés (indemnités statutaires, avantage familial) ont été laissées de côté. Lors des discussions, la Direction Générale précédente s’est engagée à reprendre le dialogue sur ces différents dossiers.
Première urgence, les prestations familiales : il faut revoir l’avantage familial et les majorations familiales. L’AF versé aux personnels détachés ne correspond plus aux sommes demandées par les établissements, la FSU a d’ailleurs lancé une campagne qui se poursuit pour inciter les personnels à ne payer que ce qu’ils reçoivent. Les discussions devraient être aisées car il y a consensus sur le principe de la gratuité de la scolarité, sous réserve d’aménagements indispensables.
Autre dossier, l’ISVL/ICCVL : la FSU estime qu’il y a nécessité à effectuer un rebasage pour répondre aux besoins des personnels soumis au contexte inflationniste.
Nous demandons aussi que le retard pris sur la Protection Sociale Complémentaire, par rapport au Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, soit rattrapé par l’Agence.
Enfin, il est indispensable de soutenir les personnels de droit local dans les EGD et les conventionnés car ils sont souvent la variable d’ajustement des établissements. C’est le cas pour ceux du Lycée français de Niamey au Niger, qui fonctionne en distanciel depuis la rentrée. Les recrutés locaux qui sont rentrés en France et doivent se loger, pour certains avec des enfants, devraient pouvoir bénéficier d’une aide équivalente à celle qui est versée aux détachés.