Suite aux nombreuses interpellations et courriers concernant le dialogue social avec le siège de la MLF, les représentants de la FSU hors de France ont finalement été reçus le 12 mai par le Président, le Directeur général et son adjoint.
Nous avons rappelé l’historique du dialogue social et les décisions prises par la MLF concernant la suppression de la CCP (commission consultative paritaire) et des élections professionnelles - voir cet article : La MLF méprise ses personnels, ses propres textes et le dialogue social. Depuis lors, nous constatons que les échanges concernant les établissements et les personnels, quel que soit leur statut, sont inexistants.
Même si la MLF estime que le dialogue social local reste fonctionnel, la FSU considère que les échanges avec le siège sont indispensables afin que des réponses puissent être apportées aux remontées du terrain.
De même, la FSU considère que le recrutement des détachés doit s’accompagner de transparence afin que les organisations syndicales puissent notamment informer les éventuels candidats au recrutement.
Sans cela, le recrutement de la MLF s’apparente à celui effectué par les établissements partenaires, perdant ainsi son statut privilégié d’association défendant des valeurs humanistes qu’elle affiche.
La MLF répond que la politique actuelle de détachement entraîne un dérèglement du calendrier. Pour elle, le recrutement s’étale donc tout au long de l’année. Pour la FSU, ce n’est que partiellement vrai et la question est ailleurs.
La FSU a dénoncé les décisions de non-renouvellement de personnels sans aucune information préalable. Ces personnels doivent pouvoir se tourner vers une instance ad hoc pour faire effectuer un recours.
La MLF rappelle à ce sujet les contraintes budgétaires qui sont les siennes. Il lui est très difficile de prévoir les effectifs dans les établissements pour l’année à venir.
Nous avons rappelé qu’à défaut d’organisation de nouvelles élections pour élire des représentant-es des personnels, nous accepterions de maintenir la représentation telle qu’elle existait avant les décisions de suppression des CCP.
Au final, la direction de la MLF proposera, dans les semaines à venir, un cadre et des prérogatives pour des réunions régulières entre les organisations syndicales et la direction de la MLF. Une réunion sera programmée prochainement pour en discuter.
La FSU a rappelé que ce cadre est indispensable pour préciser que les discussions doivent concerner l’ensemble des personnels, détachés ou personnels de droit local.
Sur la participation au plan de formation des personnels, la MLF estime que le coût fixé par l’AEFE est trop élevé et ne peut être assumé par la MLF. Ces dispositions devront être interrogées.
Concernant les éventuels déconventionnements en Espagne, une décision sera prise fin juin 2023. La MLF travaille sur ce dossier, mais la direction estime que les personnels expatriés et la participation à la rémunération des résidents (PRR) pour les personnels résidents coûtent trop cher pour les deux établissements concernés. A notre interrogation, la MLF répond que cette décision pourrait concerner l’un des établissements ou les deux.
La FSU a rappelé l’importance de ces établissements conventionnés dans l’équilibre du réseau des établissements français en Espagne aussi bien pour les personnels que pour les familles.
Elle a aussi rappelé que cette remise en question des conventions s’apparente à celle d’autres établissements du réseau qui souhaitent se libérer de contraintes réglementaires.
En conclusion, la FSU estime que cette réunion a permis de renouer le dialogue. Elle doit maintenant se concrétiser par des décisions claires cadrant le fonctionnement du dialogue social entre les organisations syndicales et le siège de cette association dans le respect mutuel et la transparence.