Le SNES hors de France était présent la semaine du 12 novembre au Maroc. À l’issue d’un stage de deux jours à Rabat réunissant plus d’une cinquantaine de responsables, militant.es et syndiqué.es, une tournée a été effectuée par le responsable HDF, le responsable SNES Maroc et le secrétaire général de notre syndicat SUPMAE-FSU pour les Affaires étrangères. Le responsable du SNEP Maroc ainsi que plusieurs militants SNEP-FSU étaient également présents, tout comme le responsable du SNUipp-FSU Maroc.
Le stage a évidemment porté sur le contexte et l’approche des élections professionnelles. Les questions d’organisation ont été abordées, tout comme les éléments de campagne et les grands thèmes sur lesquels les syndicats de la FSU sont engagés au quotidien. Des rappels et présentations des différentes instances, tant au niveau central que local, ont été faits.
La question de nos mobilisations a été longuement évoquée, d’abord au niveau national et Fonction publique avec rappel des mobilisations d’octobre et de novembre. Au niveau de l’AEFE, les personnels se sont mobilisés pour la défense de l’Etablissement public, mais également pour dénoncer les suppressions de postes à répétition qui frappent maintenant ce réseau historique...
Un point a été développé sur la question de l’avantage familial des personnels résidents, ainsi que des droits de première inscription. Au Maroc, c’est une situation complexe sur laquelle les syndicats de la FSU ne cessent d’intervenir, et obtiennent des résultats. La question de l’ISVL des résidents a également été évoquée, tout comme nos combats historiques pour obtenir une revalorisation, notamment dans certaines villes où le coût de la vie a fortement augmenté.
L’avenir de l’AEFE et la « réforme » ont été longuement traités car ils occupent les esprits, tout comme la décision unilatérale prise par le Ministère de l’Education nationale de borner la période de détachement (mobilité forcée). Le SNES a rappelé sa totale opposition à cette mesure idéologique, qui ne repose sur aucune donnée objective et ne tient aucun compte de l’identité du réseau AEFE. L’Agence va mal et son budget est très insuffisant (nous le dénonçons notamment à chaque Conseil d’administration), et ce n’est pas avec de telles mesures que les choses s’amélioreront. Dans ce contexte, plusieurs points ont été développés plus longuement, comme le poids de la part patronale des pensions civiles des personnels détachés.
Concernant l’avenir de l’Etablissement public et les différentes missions, la FSU tient un discours sans détour : la place de l’Agence, seul établissement public à bord, doit être réaffirmée et renforcée. C’est au sein de l’Etablissement public que les règles sont claires, les statuts et positions administratives, tout comme les instances, respectés.
C’est également au sein de l’Etablissement public, dans le cadre du dialogue social, que sont portées les revendications des personnels de droit local, par les élu.es des syndicats de la FSU : revalorisations salariales, grilles et carrières sont au coeur de nos revendications ! A ce titre, les syndicats de la FSU ont longuement fait le point sur le Contrat de travail étranger (CTE), sujet sur lequel nous avons très tôt alerté le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. La question de la complémentaire retraite a également été évoquée, ainsi que nos interventions. Sur ces deux sujets, nos revendications et interventions portent bien sûr sur l’ensemble des réseaux (AEFE/ MEAE).
Lors de la tournée qui a amené les représentants FSU à Mohammedia, Rabat, Casablanca (AEFE et OSUI-Massignon), Marrakech et Meknès, ces points ont été abordés. De nombreuses questions locales ont évidemment été portées par les nombreux collègues présents aux heures d’information syndicale, ou rencontrés lors de ces visites.
L’ensemble des questions a été porté lors d’une audience avec la Conseillère culturelle.
La tournée étant double (AEFE/ Instituts français), nous avons également pu tenir plusieurs réunions avec les personnels des Instituts français et consulaires.
Une tournée riche qui a révélé une fois de plus à quel point la politique de l’État et les pseudo-réformes font du tort à un réseau pourtant très dynamique, mais où les collègues travaillent souvent à flux tendu, avec des moyens insuffisants. Elle a également illustré le gros travail et la forte présence des syndicats de la FSU au Maroc. Les résultats des élections professionnelles l’ont d’ailleurs confirmé, tant au niveau MEAE qu’ AEFE (4 sièges sur 5 en CCPL2 Maroc, soit 1 de plus qu’en 2014).