Les secteurs hors de France du SNES-FSU et du SNEP-FSU ont animé le stage annuel syndical « Europe » à Bucarest les 23 et 24 novembre 2023. Un peu plus de 20 participants détachés et recrutés locaux (PDL) ont été accueillis par la section SNES de Roumanie qui s’est occupée de l’organisation matérielle avec toute la maestria balkanique du lieu. Des représentant-es SNES et SNEP des sections d’Allemagne, d’Autriche, d’Espagne, de Grèce, de Grande-Bretagne, d’Italie, de Pologne, de Slovaquie, et de Turquie ont travaillé sur plusieurs thèmes liés à l’expatriation des enseignant-es dans le contexte renouvelé des nouveaux décrets de 2022.
Cela à été l’occasion d’aborder l’actualité de l’AEFE, en particulier comment le projet de doublement des effectifs d’élèves à l’étranger (cap 2030) affaiblit l’opérateur public parce qu’il participe au développement de sa propre concurrence !
Les échanges ont porté sur les nouvelles règles de détachement imposées par le MENJ et les effets délétères du bornage à 6 ans, sur la formation continue et le rôle clé de la cellule de formation continue dans le cadre de la mise en place des IRF dans la zone.
Si les instances dans les différentes structures des établissements (EGD et conventionnés) permettent d’articuler l’action syndicale, c’est grâce aux droits qu’y ont les représentant-es des personnels. Cela vaut notamment pour les deux instances que sont la CHS-CT et la CCPL. Dans des présentations et des ateliers ad-hoc, les militant-es ont travaillé des textes et ont échangé des expériences et des pratiques qui ont permis d’aborder par exemple dans le cadre de la CHS-CT tout ce qui concerne les conditions de travail, le bien-être au travail mais aussi tout ce qui le contrarie, des pressions au harcèlement : grâce au vote des représentants des personnels (seuls à voter) de délibérations ou avis, le droit d’enquête, le droit d’alerte, et en cas d’absence de remédiation locale la possibilité de saisir la F3SCT à Paris.
Une rencontre avec le proviseur du lycée français de Bucarest et des représentants du SNES-HDF a aussi été l’occasion d’échanger sur des dossiers d’actualité : ISVL-ICCVL, avantage familial, rémunération et recrutement des PDL et dialogue social dans l’établissement.
Ces dossiers qui n’avancent pas (notamment ceux de l’ISVL et de l’avantage familial) et sont reportés aux calendes grecques justifient largement l’appel à la grève du 28 novembre dans tout le réseau jour du conseil d’administration de l’AEFE.
Ces deux jours d’échanges riches et denses, ont permis d’accentuer la motivation des collègues et former des jeunes militant-es dans un travail collégial et festif qui fait passer le relai entre génération grâce à des sections structurées.
Cela est positif et renforce la confiance dans les capacités à agir pour une action syndicale souvent victorieuse, créant du collectif, au plus près des préoccupations des collègues, et qui donne son sens au syndicalisme de proposition que porte la FSU !