Un membre du secteur hors de France du SNES-FSU a effectué un déplacement syndical au Sénégal afin d’animer une heure d’information syndicale (HMIS) au lycée français de Dakar et d’y organiser un stage de formation syndicale les 18 et 19 novembre dernier.
Participaient à ce stage des représentants syndicaux de six pays de la zone (Bénin, Burkina Faso, Mali, Nigeria, Sénégal - section organisatrice - et Togo) ainsi qu’une dizaine de collègues du lycée français de Dakar.
Cette partie du continent africain subit depuis plusieurs années un traitement inacceptable de la part de l’Agence. Après l’hémorragie de postes actée en Comité technique (CT) de juin 2019 (54 fermetures de postes d’expatriés), l’AEFE continue d’affaiblir ce réseau avec 7 nouvelles fermetures de postes de résident (CT de décembre 2019) dans des établissements déjà impactés l’an dernier par les fermetures de postes d’expatriés. Ce signal adressé par l’Agence est inquiétant alors que des établissements « partenaires » mais concurrents, homologués par le MEN, se multiplient au Sénégal, au Togo, sans compter la concurrence des établissements américains comme au Nigéria. Les lycées français des pays de la zone sahélienne, région durement impactée par le terrorisme et devenue peu attractive, n’avaient pas besoin d’une telle hémorragie de postes ce qui fragilise à la fois leur santé financière souvent précaire mais aussi l’offre de formation (spécialités du nouveau bac notamment).
Le fonctionnement et les évolutions de l’AEFE, celles de nos métiers et carrière à travers notamment la loi de la transformation publique ainsi que la réforme des retraites ont fait partie des sujets incontournables. La réforme du lycée et le bac avec l’organisation à venir des premières épreuves E3C a fait l’objet d’échanges fructueux entre les représentants syndicaux des différents pays de la zone.
Une matinée a été consacrée à la formation des commissaires paritaires Ces derniers ont travaillé sur des mises en situation sur le recrutement des résidents et la nouvelle Instruction Générale de Recrutement des Résidents votée au Comité technique de décembre 2019.
Un point a également était fait sur des sujets d’actualité : détachement, disponibilité et poursuite de carrière, réintégration, formation continue à l’AEFE comme au MEN.
L’HMIS a regroupé une soixantaine de collègues. Les échanges ont tout d’abord porté sur l’ambiance de travail dans l’établissement où nombreux sont les enseignants estimant que leur investissement reste insuffisamment reconnu, la Direction se montrant plutôt chiche en indemnités liées aux missions particulières ou en HSE pour tout projet extrascolaire. En pleine période de saisie des vœux académiques pour les collègues participant au mouvement inter, ont été rappelées les nouvelles règles et les mesures mises en place par le SNES-FSU afin d’accompagner et conseiller les collègues au mieux. La majeure partie de l’HMIS a cependant été consacrée à la réforme des retraites, projet combattu par l’ensemble des collègues qui ont voté pour la grève du 5 décembre et le principe de sa reconductibilité.
Lors de la rencontre avec la Direction (au complet) de l’établissement qui a suivi l’HMIS, le SNES-FSU a relayé le sentiment de fatigue et de lassitude d’enseignants face une administration au management autoritaire et peu reconnaissante de l’investissement de nombre de ses enseignants. La réponse du chef d’établissement s’est limitée à l’aspect budgétaire !
L’ISVL, l’organisation des épreuves du bac (E3C), le budget de l’établissement et la gestion des IMP, l’absence de grille d’avancement des surveillants ont fait partie des sujets abordés. A noter sur ce dernier point, la réouverture à venir de négociations, bloquées depuis plus de 5 ans .
Que la section du SNES Sénégal ainsi que ses militants soient grandement remerciés pour l’organisation de ces deux jours de stage et la qualité de leur accueil !