70 participants (tous statuts et catégories confondus) étaient réunis à ce stage Maghreb qui s’est tenu les 20 et 21 octobre à Marrakech. Etaient présents les sections SNES du Maroc (AEFE et OSUI- MLF), de la Tunisie, de l’Algérie mais aussi des membres du CEA et de l’Institut Français au Maroc ainsi que des collègues du SNEP et d’un établissement homologué (la Résidence). La représentante de l’UMT a assuré par sa présence la vitalité du partenariat entre nos deux organisations syndicales. .
L’organisation avait été assurée par le SNES Maroc (représentant et trésorière) ainsi que le trésorier de Rabat : ils furent grandement remerciés par les participants.
Présentation générale : la situation au Maroc, en France et à l’étranger
Le représentant du SNES Maroc a ouvert ce stage en rappelant la vivacité de la section pays et en remerciant tous les militants et adhérents très actifs sur le terrain. La situation particulière du pays a été rappelée : développement des établissements homologués (avec des collègues qui sont détachés mais qui se retrouvent le plus souvent exploités) et du réseau OSUI-MLF (où existe une présence syndicale qui permet d’empêcher des dégradations mais où le droit syndical est mis à mal par l’OSUI- MLF qui refuse aux recrutés locaux d’assister aux heures d’info syndicale sur leurs heures de travail et s’en prend également au droit des détachés).
Après cette entrée en matière, ce furent aux deux membres du secteur HDF du SNES-FSU de faire un point sur la situation générale en France (mobilisation contre la loi El Khomri et gouvernement mis en difficulté avec le recours au 49.3 ; mise en place de la réforme du collège, débat sur l’éducation prioritaire…) et à l’étranger notamment à l’AEFE : problèmes liés à la parution tardive de l’arrêté sur le montant de l’avantage familial et de la notion d’« études diplômantes » que la DRH a voulu intégrer pour limiter le droit des collègues à percevoir l’avantage familial ; rapport Péret ; détachement des anciens recrutes locaux lauréats de concours ; .présentation des différents groupes de travail : les ORS, les IMP, les lettres de mission des EEMCP2, les personnels de droit local (PDL), l’adaptation à l’étranger de certains droits existant en France, l’IGRR, les commissions hygiène sécurité et conditions de travail…
Ces questions ont fait l’objet d’échanges soutenus notamment autour du retour des lauréats de concours, des difficultés de détachement et de la question de la mobilité des enseignants notamment des résidents.
Le SNES HDF a rappelé ses actions en faveur des ex RL et ses mandats : l’opposition claire à toute mobilité forcée des résidents.
La présence d’un représentant SUPMAE (FSU) de l’Institut français de Rabat a permis de rappeler combien il est important de travailler avec les personnels des Instituts et du réseau consulaire : les échanges, les recoupements d’informations permettent de mieux préparer les argumentaires notamment dans le cadre de la revalorisation des salaires des recrutés locaux.
La question de l’externalisation des personnels (agents de services extérieurs à l’établissement voire enseignement de l’espagnol à Fès par l’Institut Cervantès, institut privé) a été soulevée avec, outre le problème « éthique », les difficultés de protéger ces personnels. Il est essentiel de s’opposer à ce mouvement d’externalisation et de développement de certifications privées : il convient de rappeler notre conception d’une « communauté éducative » avec un enseignement français ayant notamment comme objectif la préparation des examens (brevet et baccalauréat).
Thèmes abordés lors du stage
Des questions ont ensuite fait l’objet de présentations précises qui ont lancé des interventions nourries des participants :
– les ORS : obligations réglementaires de service et missions particulières ;
– le PPCR (Parcours professionnel, carrières et rémunérations) a suscité des interventions particulièrement vives de la part des participants : perte du rythme le plus favorable, inquiétudes sur la classe exceptionnelle à la fois non applicable en l’état à l’étranger et témoignant d’une vision libérale avec la valorisation des plus méritants, rendez-vous de carrière difficilement transposables à l’étranger… Le rôle des membres du HDF a été de replacer ces questions dans le contexte français, de rappeler les nombreuses interventions du HDF au niveau du SNES-FSU et de relayer à nouveau, à l’issue du stage, les inquiétudes de nos collègues de l’étranger ;
– ISVL, avantage familial et DPI. Le problème du paiement des DPI à La Marsa (Tunisie) est évoqué et le HDF répond qu’ils relanceront l’AEFE (ce qui a été fait depuis à deux reprises) ;
– la dématérialisation du baccalauréat avec les difficultés rencontrées par les collègues (absence de convocation, temps de travail, absence de commissions d’harmonisation et commissions d’entente, question de la « reconquête du mois de juin » au Maroc, problème des établissements partenaires (personnel non qualifié souvent, notation peu cohérente notamment pour les TPE, ECE…). Depuis, le HDF a lancé une enquête et rencontré la DGESCO (MEN). Un courrier a été adressé au service pédagogique de l’AEFE ;
– la fermeture de la filière professionnelle à Rabat et à Casablanca : l’annonce a été faite le 4 juillet au Maroc. Alors que la filière existe depuis 20 ans, la raison invoquée serait une absence d’homologation ! Aujourd’hui, c’est donc le flou artistique sur le devenir des enseignants et des élèves. Une pétition en ligne a été lancée ;
– EEMCP2 Zone et Pays : présentation des nouvelles lettres de mission ;
– questions relatives au recrutement des recrutés locaux : entretiens de recrutement des locaux, CCPL, dialogue social autour des grilles de rémunération et des contrats ;
– instances de l’AEFE : CCPC (Commissions consultatives paritaires centrales), CHSCT de l’AEFE, mise en place des commissions hygiène sécurité et conditions de travail au niveau local ;
– instances de l’OSUI- MLF : CCP au siège et CCPL au Maroc (notamment le refus par l’OSUI que des détachés siègent à la CCPL) ;
– réforme du collège.