Les 5 et 6 mai 2025, des représentants de la FSU hors de France (SNES et Snuipp) se sont portés à la rencontre des enseignants du lycée français René-Goscinny de Varsovie.
 

Une journée a été dédiée à des entretiens individuels sur des questions de carrière, des règles de bornage et des modalités de retraite. Les personnels ont exprimé leurs inquiétudes concernant l’avenir du lycée qui fait face à des incertitudes : problèmes immobiliers du site principal et de son statut ambigu en tant qu’école d’ambassade, démographie en déclin, concurrence d’autres établissements polonais et étrangers…

L’heure d’information syndicale a été organisée en parallèle de la réunion d’information syndicale du SNUIPP-HDF sur le site du premier degré à Sadyba. Des collègues polonais, syndiqués au ZNP, partenaire syndical polonais de la FSU, ont pris part aux discussions. Les échanges ont permis de rappeler que l’AEFE néglige son réseau historique au profit des établissements partenaires, ce qui compromet ses propres valeurs et intérêts. Parmi les revendications, la FSU a insisté sur la revalorisation des primes pour les personnels de droit local, le paiement des indemnités statutaires des documentalistes, des CPE et des CO-PSY, ainsi que sur la question du bornage des détachements.

Les deux délégués du hors de France, accompagnés de la secrétaire de la section SNES de Varsovie, ont rencontré la proviseure lors d’un entretien approfondi. Celui-ci a porté sur les principales difficultés du lycée, telles que les questions immobilières, la baisse d’effectifs, le passage prévu du statut d’établissement en gestion directe à celui de conventionné via une fondation, et l’incertitude concernant le regroupement des deux degrés sur un même site (Saska Kempa). Les représentants ont interrogé sur les stratégies de l’établissement pour attirer davantage d’élèves, en particulier face à la concurrence croissante des écoles anglo-saxonnes à Varsovie. Ils ont insisté sur la nécessité du dialogue social et porté les revendications des personnels de droit local, soulignant leur importance pour l’attractivité de l’établissement.

Un entretien avec l’attaché de coopération éducative à l’ambassade de France a permis de clarifier les enjeux du passage au statut de conventionné. Le SNES-FSU a demandé que tous les personnels soient associés à cette évolution afin d’éviter malentendus et rumeurs. Bien qu’aucune date précise n’ait été avancée pour ce changement, la section SNES-FSU reste attentive aux résultats de l’audit mené en avril 2025 et au texte du mémorandum d’entente franco-polonais sur le statut du lycée.

Un grand merci est adressé à la section varsovienne pour son accueil et l’organisation de ces deux jours de travail et d’échanges.