Ce groupe de travail ISVL s’est tenu le 20 décembre en vue du prochain arrêté à paraître (avec effet rétroactif au 1er janvier 2025). Il s’inscrit dans le processus trimestriel de réévaluation à la marge des montants d’ISVL (évolution du change-prix) et s’ajoute au “rebasage annuel” de janvier qui prend appui sur l’évolution des ISVL “théoriques” de chaque pays (critères loyer, transport, coût de la vie, …).
L’enveloppe globale de l’ISVL pour janvier 2025 est d’environ 51 666 000 €. Elle est en hausse d’environ 0,1 % par rapport à 2024, bien qu’il y ait une légère baisse du nombre de personnels concernés (4600).
Chaque trimestre, cinq pays (zones) peuvent être “protégés”. Ces pays sont choisis parmi ceux dit “contra-cycliques négatifs”, c’est-à-dire qu’ils remplissent les conditions suivantes :
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ils ont un “tendanciel positif” : le montant de leur ISVL devrait augmenter pour se rapprocher de leur “ISVL théorique” (montant défini lors du rebasage de janvier) ;
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ils ont un “change-prix négatif” : le montant en euro de l’ISVL doit baisser pour que sa valeur en monnaie locale reste au même niveau.
La “protection” de ces cinq zones consiste à ne pas leur appliquer l’effet du change-prix négatif. Cela a pour effet d’éviter une baisse de leur ISVL alors qu’elle est déjà trop basse, ou alors dans certains cas d’accentuer la hausse de leur ISVL prévue lors du rebasage annuel.
Les discussions de ce GT s’appuient sur les données transmises par le MEAE par pays (évolution des taux de change-prix) qui induisent mécaniquement chaque trimestre des modifications à la hausse ou à la baisse des ISVL, mais aussi sur la base des remontées des organisations syndicales et de celles transmises par les secteurs géographiques.
La FSU constate que comme à chaque GT trimestriel, les pays “contra-cycliques négatifs”, n’ont généralement que de très légères baisses dues à un change-prix négatif. Protéger cinq de ces pays (zones) quand leur baisse est minime n’a qu’un effet négligeable, alors que leur ISVL est parfois bien en dessous de leur “ISVL théorique”. Par ailleurs, les pays placés dans un contexte de crise (il s’agit notamment des zones en guerre, comme l’Ukraine par exemple) mériteraient une attention particulière lors du rebasage annuel et des ajustements trimestriels : il faudrait pouvoir y répondre par un traitement particulier.
Pour la FSU, le mécanisme actuel de “protection” manque d’efficacité, ne permet pas de corriger les décalages importants subsistants et ne répond pas aux situations d’urgence ou de crise qui peuvent concerner certains pays.
Pour ce barème de janvier 2025 voici la liste des cinq pays qui ont finalement été retenus pour être “protégés” (annulation de leur effet change-prix défavorable) :
- Éthiopie
- Tanzanie
- Nigéria (Lagos)
- Uruguay
- Colombie