La FSU a saisi l’occasion donnée par cette commission au MEN pour aborder les nombreux points d’actualité qui impactent nos professions :
- la réforme des retraites dont elle demande l’abrogation,
- le Pacte imposé et contesté ainsi que les promesses non tenues sur la revalorisation des salaires,
- la réforme du collège qui met fin en autres à la technologie en classe de 6e,
- la réforme contestée du lycée professionnel,
- les problématiques propres au 1er degré en Andorre.
Vous trouverez en pièce jointe la déclaration liminaire de la FSU qui développe ces différents points.
Bilan du mouvement pour le second degré
10 postes étaient à pourvoir dans le second degré , avec 65 candidats contre 75 en 2022 : biotechnologie-santé-environnement (1), CPE (1), documentation (1), éco gestion administration (1), éco gestion commerce-vente (1), EPS (1), espagnol (1), hôtellerie-restauration (1), portugais (1), Psy-EN EDA (1). Les postes de portugais et de documentation n’ont pas été pourvus faute de candidats. L’administration locale a lancé des appels à candidature au niveau du rectorat de Montpellier pour recruter des contractuels sur ces postes.
L’analyse des candidatures et des barèmes associés n’a pas permis de déceler un quelconque conflit avec le nouveau barème mis en place en janvier dernier suite à un recours d’un candidat contre la note de service 2022 en Conseil d’État. Ce barème introduit des bonifications liées au handicap et à l’exercice en établissement relevant de l’éducation prioritaire. La FSU note cependant une baisse du nombre de candidatures pour le second degré et l’absence de candidats en portugais et documentation : peut-être l’inflation et la forte hausse des loyers en Andorre rendent-elles cette destination moins attractive que par le passé.
Réponses aux questions diverses posées par la FSU
1- Quel est l’impact de la disparition de la technologie en sixième au collège ? Des postes sont-ils menacés ? Il n’y aura pas de mesure de carte scolaire. Le complément horaire se fera en mathématiques, l’enseignant impacté par la réforme au lycée Comte de Foix ayant l’habilitation et l’accord de l’IPR de la discipline mathématiques.
2- Comment faire pour retrouver le même niveau d’installations sportives des années antérieures pour l’EPS et l’AS ? Réponse du Délégué : c’est aux enseignants d’EPS de construire et d’adapter leurs séquences en fonction de la disponibilité des installations sportives suite au retrait d’une partie des installations mises à disposition par les autorités andorranes (terrain en herbe notamment).
3- Le budget de l’association sportive (AS) est insuffisant et compromet son fonctionnement optimal. Les prix des transports augmentent, avec des trajets de bus sur Foix à 700 € et 900 € sur Toulouse. Le fonctionnement de cette année bénéficiait de reliquats des années COVID qui sont épuisés. Heureusement pour le budget mais malheureusement pour nos élèves, cette année deux équipes n’ont pas pu participer aux championnats d’académie qui étaient pendant nos vacances scolaires de Pâques, évitant des frais pour cette année mais espérons-le ce ne sera pas le cas les années suivantes. Le seul déplacement des championnats d’académie d’athlétisme à Rodez a couté 3000 € soit le prix de 100 licences ; l’équipe lycée fille est championne d’académie et les garçons sont troisième.
La FSU demande que le budget lié au fonctionnement de l’AS soit abondé.
Une aide sera soumise au vote lors du prochain Conseil d’administration.
4-Le budget, la dotation horaire et le nombre d’AED notamment restent inchangés alors qu’une augmentation des effectifs est attendue et que la surface globale du lycée a fortement augmenté avec les nouveaux bâtiments A et B de l’annexe ? La FSU demande que la dotation attribuée par la DEGESCO au lycée soit réévaluée.
Le MEN refuse de réévaluer cette dotation arguant que le ratio encadrants/effectifs est au-dessus de la moyenne nationale française.
5- La FSU demande qu’un point soit fait concernant les travaux de rénovation des bâtiments. Les travaux d’extension du lycée sont terminés et les sommes prévues au budget pour 2023 seront bien versées (800 000 € pour l’entretien).
6- Où en sont les négociations avec la MAIF et l’autonome de solidarité afin que les personnels du lycée retrouvent une meilleure protection ? Ce dossier est clos, aucun accord financier n’ayant été trouvé entre la MAIF et les autorités financières andorranes.
7- Une affaire d’un enseignant qui a été enregistré à son insu et dont la diffusion de l’enregistrement dans la presse en ligne a heurté la communauté éducative. Quelle est la position du ministère sur ce genre de pratique et les commentaires déplacés anonymes que l’on voit de plus en plus sur internet ?
Chaque situation étant particulière, le MEN apporte cependant son soutien aux collègues victimes de tels actes et préconise de porter plainte (contre X), puis si nécessaire de demander la protection fonctionnelle au Rectorat de Montpellier qui prendrait en charge les éventuels frais d’avocat.