Le 11 mai, le groupe de travail chargé du recrutement pour le second degré dans les écoles européennes s’est réuni au Ministère de l’Education nationale (MEN) à Paris. Étaient présents à ce groupe de travail l’IPR de lettres et la DGRH du MEN en charge des personnels détachés.
Déclaration liminaire du SNES-FSU
Nous remercions les personnels du MEN pour la qualité du travail et l’envoi des différents fichiers suffisamment tôt afin que nous puissions préparer sereinement ce recrutement. A la rentrée 2018, le nombre de postes à pourvoir est moindre (12), mais sur 151 dossiers, un tiers seulement contre la moitié l’an dernier sont irrecevables. L’analyse des candidatures irrecevables montre qu’une douzaine sont écartées au motif que les enseignants sont en exercice à l’étranger depuis 9 ans ou plus. A propos de ce critère, nous actons positivement le fait que le MEN ait considéré comme recevables les candidatures de deux enseignants ayant exercé certes 9 années scolaires à l’étranger, mais ayant subi deux périodes de disponibilité de 3 mois en tant que faux résident, ce qui diminue d’autant la période globale de détachement. Les autres motifs d’irrecevabilité sont liés à une durée de séjour à l’étranger supérieure à 18 ans (3), à l’âge (3) et au fait de ne pas avoir exercé 3 ans en France (métropole/DOM) après la titularisation y compris pour des enseignants détachés depuis de nombreuses années. Cette règle, que l’on pourrait comprendre si elle s’appliquait à de jeunes titulaires, prive ce recrutement de candidatures solides d’enseignants possédant une grande expérience de l’enseignement à l’étranger (AEFE, MLF...).
D’autre part, une trentaine de dossiers ont été écartés car les enseignants, candidatant à l’aveugle, ont émis des vœux dans des écoles où aucun poste n’était à pourvoir. De plus, l’absence de postes à pourvoir dans deux disciplines pourtant citées au BO du 19 janvier 2018 a eu une incidence certaine sur le nombre des candidatures irrecevables. Le SNES-FSU réitère donc sa demande de la publication de la localisation des postes. En effet, au moment où les personnels candidatent, la plupart des postes à pourvoir sont connus : fins de séjour, demandes de mutations internes ou de prolongations de mission.
Nous saluons le fait que les chargés de cours puissent candidater cette année. Une remarque cependant sur leur nouveau statut (décembre 2016) : les remontées de nos collègues chargés de cours indiquent que ce statut est grandement perfectible car la précarité qu’il était censé combattre existe toujours. Par exemple, les chargés de cours sont recrutés sous contrat d’employé et non d’enseignant, ce qui impactera leur future pension. Il faut désormais avoir exercé 4 ans au lieu de 2 pour obtenir un contrat à durée indéterminée. Quant aux conditions salariales, les progressions de carrière et donc de salaire ne sont pas à la hauteur des attentes pour les personnels recrutés depuis 2016, ce qui crée une disparité entre les anciens et nouveaux chargés de cours.
Nous souhaiterions avoir un bilan des rendez-vous de carrière (protocole PPCR) et des visites liées aux renouvellements de séjour. Quelle a été la grille d’évaluation appliquée lors des rendez-vous de carrière ? Qui l’a renseignée ?
Réponse. Les rendez-vous de carrière (2 agrégés et 10 certifiés) se sont déroulés comme pour les enseignants exerçant en académie : grille n°1 renseignée par l’IPR de la discipline et l’IPR en charge des écoles européennes qui joue le rôle de chef d’établissement après avoir pris l’attache du directeur de l’école.
Nous souhaitons enfin faire un point sur l’école Luxembourg 2. La gestion administrative des enseignants affectés dans cette école s’est fortement dégradée depuis le début de l’année. La nouvelle directrice adjointe, très zélée, a décidé unilatéralement de mettre en place de nouvelles règles de gestion inacceptables, dans le cadre d’un management de plus en plus brutal. Ainsi les enseignants participant à des activités scolaires ou des voyages organisés sur leur temps de service se voient contraints à organiser leur remplacement par des collègues sous peine d’annulation de l’activité périscolaire. Une telle attitude néomanagériale n’est pas admissible. Les enseignants qui ne se plient pas à ces injonctions subissent par ailleurs des pressions. Ce comportement de la direction est inacceptable et contraire au statut des écoles européennes. Aucun écrit ou texte justifiant une telle procédure n’a d’ailleurs été transmis aux enseignants malgré leurs demandes récurrentes. Nous souhaitons avoir un bilan de l’intervention sollicitée par le SNES-FSU auprès de l’IPR en charge des écoles européennes.
Réponse. Ce dysfonctionnement est pris très au sérieux et une intervention aura lieu auprès de la direction de cette école, voire auprès du secrétariat général, après concertation des IPR du Luxembourg, de l’Allemagne et de la France.
Pour conclure, nous souhaiterions avoir connaissance d’éventuelles réformes sur les statuts des écoles européennes, réformes pouvant impacter le service des enseignants du second degré. Réponse. Pas de réformes particulières à venir.
Recrutement (99 candidatures recevables pour 12 postes à pourvoir)
4 prolongations de mission d’une dixième année ont été accordées à la demande des directeurs des écoles concernées après accord de l’administration française. Elles se justifient par la continuité de certaines missions (ouvertures d’options, nouveau système d’évaluation...) et/ou par le faiblesse du vivier dans certaines disciplines telle l’économie-gestion cette année.
– en HG à Bruxelles 2
– en lettres modernes à Bruxelles 4 et Karlsruhe
– en économie-gestion à Luxembourg 1
Recrutement en mathématiques (2 postes pour 12 candidats)
Bruxelles 2 et Munich
Recrutement en lettres modernes (3 postes sur les 5 publiés au BO à cause des 2 prolongations - 29 candidats)
Bruxelles 1, Bergen, Varèse
Recrutement en lettres classiques
Ce support a été supprimé à la demande de l’école de Bruxelles 3 et transformé en sciences physiques.
Recrutement en HG (3 postes pour 21 candidats)
Bruxelles 2, Bruxelles 3 et Karlsruhe
Recrutement en philosophie (2 postes pour 11 candidats)
Bruxelles 1 et Luxembourg 1
Recrutement en SVT (1 poste pour 9 candidats)
Bruxelles 3
Recrutement en SPH (1 poste pour 11 candidats)
Bruxelles 3
Recrutement en EPS (1 poste pour 6 candidats)
Luxembourg 2