Les syndicats de la FSU tiennent à rappeler leur lutte contre les atteintes répétées portées à la Fonction publique (statut des fonctionnaires, remise en cause du rôle des CAP et CCP, disparition programmée des CHSCT, entre autres). À l’appel du SNES, du SNEP et du SNUipp hors de France, les personnels se sont mobilisés dans le réseau le 9 octobre pour rappeler leur opposition ferme à ces projets néfastes.
Le monde de l’Education nationale est également mis à mal (réformes hâtives et imposées sans tenir compte de l’avis des personnels, Parcoursup et ses conséquences, baccalauréat Blanquer et le flou autour des nouveaux programmes). Là aussi la réalité est celle des difficultés de l’exercice de nos métiers, qui seront encore aggravées par les suppressions de poste à la rentrée 2019.
C’est dans ce cadre que, comme en France, le SNES, le SNEP et les syndicats de la FSU appellent de nouveau à la grève dans l’ensemble du réseau AEFE le 12 novembre. Comme le 9 octobre, les personnels se mobiliseront pour la défense de leur mission d’éducation dans le cadre de l’enseignement français à l’étranger.
Les personnels diront aussi leur exaspération face à la situation de l’Établissement public AEFE :
– L’Agence traverse des difficultés budgétaires et structurelles insurmontables et l’absence de réaction forte de sa direction est inquiétante pour la communauté scolaire.
– Le plan d’économies mis en place à la suite des annulations de crédit de l’été 2017 continue d’imposer ses effets néfastes : appauvrissement des budgets, y compris pédagogiques, fermetures de postes budgétaires déjà appliquées ou à venir. Le cumul de ces mesures dans le contexte toujours dynamique des demandes laisse l’Agence exsangue, et rien ne se passe !
– La « réforme » en cours, pilotée par le quai d’Orsay, est annoncée ; mais entre temps et sans aucune concertation, le Ministère de l’Éducation nationale, à travers sa note de service sur les détachements, programme la mise en extinction du « statut » de personnel « résident ». Certains applaudissent des deux mains, c’est une bien triste posture pour qui connaît cet Etablissement public, son histoire, et la qualité de ses résultats qui sera très rapidement mise à mal !
– Le SNES, le SNEP et l’ensemble des syndicats de la FSU refusent quant à eux la destruction programmée, tout comme la dénaturation de l’enseignement français à l’étranger dans le cadre de l’Etablissement public.
C’est sur ces points également que les personnels donneront leur avis, lors du scrutin du 6 décembre pour les élections professionnelles à l’AEFE. Il s’agira donc alors pour chacun d’assumer son choix pour le modèle d’enseignement français à l’étranger !