2 décembre 2023

Vie syndicale SNES-FSU hors de France

CCPL Maroc du 1er décembre, déclaration liminaire FSU

CCPL Maroc du 1er décembre, déclaration liminaire FSU

Le secteur HDF relaie cette déclaration liminaire faite par les représentant-es FSU Maroc à la CCPL (Commission consultative paritaire locale) du 1er décembre.

Mesdames, Messieurs, Monsieur le Conseiller culturel adjoint,

Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes au lendemain d’une grève qui a été suivie massivement dans la zone Maroc. Les chiffres des grévistes sont éloquents et doivent vous amener à vous interroger sur la réalité du terrain, sur les demandes et les doléances de nos collègues. Les personnels, de tout statut, et nous souhaitons bien insister sur ce point, de tout statut sans aucune exception, se sont mobilisés durant la journée du mardi 28 novembre. Ces personnels ont ainsi souhaité marquer leur mécontentement face à une situation qui n’a que trop duré : les revendications pour des rémunérations, à la hauteur de leur investissement et de l’excellence affichée dans le réseau, se trouvent constamment essuyées d’un revers de main ou d’une calculatrice, avec des promesses non tenues. L’inflation vient s’ajouter à des conditions de travail qui forcent un déclassement salarial que nous refusons catégoriquement.

Nous vous invitons à entendre les personnels, à réévaluer au regard des évolutions locales les rémunérations. Nous n’aurons de cesse de le dire, à chaque instance, à chaque commission, à chaque réunion. Votre silence est assourdissant, votre action est inversement proportionnelle à l’action de mobilisation des personnels. Quand prendrez-vous conscience de la gravité de la situation ? La mobilisation est enclenchée, le dialogue social est au point mort, les GT annoncés sont encore non tenus et aucun document de travail n’est à l’étude ou disponible aux premiers échanges. L’inertie semble être, à tous, votre credo.

Nous regrettons ensuite, en cette période de tenue aux quatre coins du pays des différents conseils d’établissement ou de groupement de gestion, de voir encore une fois, des suppressions de postes. Comment peut-on continuer à supprimer des postes de détachés ? Vous le constatez vous-mêmes, Madame et Messieurs les chefs de pôle ! Dans un contexte de concurrence de plus en plus évidente entre les employeurs, dans un contexte de réelles difficultés de vivier pour recruter et assurer une qualité d’encadrement, certains supports ne sont pas pourvus et il faut plusieurs appels à candidature pour espérer trouver un profil en adéquation avec les missions demandées. Cessez d’être complices du démantèlement du réseau !

Enfin, nous notons, ici et là, des dysfonctionnements aux instances locales : les textes réglementaires ne sont pas respectés, les réponses ne sont pas données à nos représentants. Certains chefs d’établissement tentent désespérément de nous affaiblir alors que les urnes ont parlé. Certains chefs d’établissement prennent des décisions oh combien hasardeuses, pour ne pas dire irréfléchies. Nous appellerons à des actions de mobilisation, y compris par l’action de grève directement contre les agissements de ces chefs d’établissement. Monsieur le Cocac adjoint, en tant que garant du bon fonctionnement, il vous appartient de faire les rappels nécessaires pour un retour à la sérénité dans les établissements afin d’éviter toute propagation du mécontentement et de la détérioration du climat social.

Les syndicats de la FSU rappellent, s’il faut encore le faire, leur volonté de défendre le respect des règles établies, le respect à l’encontre des personnels, le respect à l’encontre des représentants syndicaux élus ; et pour finir, nous rappelons notre volonté affichée d’avoir un service public d’éducation de qualité.

Nous vous remercions pour votre écoute.

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Retrouvez cette déclaration sur le site du SNES-FSU Maroc.