L’assemblée générale annuelle des sections SNES-FSU d’Allemagne s’est tenue au lycée Jean-Renoir de Munich les 14 et 15 décembre 2017. Un représentant du secteur hors de France a pris part aux échanges riches et constructifs entre les secrétaires des sections de Berlin, Francfort, Fribourg, Hambourg, Munich et Sarrebruck. Une heure d’information syndicale a permis de rencontrer les collègues du lycée de Munich, et une entrevue avec son chef d’établissement a été l’occasion de faire valoir nos conceptions de la défense des intérêts des personnels.
Les préoccupations des collègues comme des sections portent fort logiquement sur l’avenir de l’AEFE en tant qu’établissement public en général, et sur les postes de résidents en particulier. Les personnels de tous les établissements en Allemagne ont pleinement pris conscience des enjeux et des menaces, à en juger par leur mobilisation sans précédent lors de la grève du 27 novembre et dans la foulée, et par leur détermination à prendre part aux mouvements à venir. La défense de tous les postes (expatriés, résidents, recrutés locaux) se fonde sur la conscience que la diversité des « statuts » bénéfice en cascade à tous : les droits des résidents (dont la mobilité choisie n’est pas le moindre) découlent pour partie de l’existence des expatriés, et les droits des personnels de droit local, récemment améliorés, évoluent aussi en référence aux détachés. Les actions et discussions menées par les représentants de la FSU (SNES, SNEP, SNUIpp) dans les différents établissements visent également à conforter et préciser les conditions d’emploi des personnels de droit local : transparence et équité du recrutement, grilles salariales, rôle de la CCPL.
Le tour de table des situations des six établissements a permis d’aborder les enjeux locaux, qui tiennent en partie à la diversité des statuts : établissement en gestion directe ou conventionné, lycée franco-allemand ou lycée français. Les sections locales du SNES-FSU s’impliquent fortement : à Hambourg dans les négociations sur le futur lycée franco-allemand qui ouvrira en 2020, à Francfort dans un dialogue social à la sérénité retrouvée, à Berlin pour améliorer la gouvernance de l’établissement bicéphale, à Sarrebruck pour faire respecter les droits des personnels, à Fribourg comme à Munich dans la défense des postes et des conditions de travail.
Les représentants des sections ont travaillé sur la mise en place du PPCR pour ce qui est de la carrière (accès à la classe exceptionnelle) et de l’évaluation (rôle des sections syndicales pour accompagner les collègues avant et après leur rendez-vous de carrière). D’autre part, une réflexion a été engagée sur le recrutement des résidents en 2019 : la disparition des notes administratives et pédagogiques ne signifie pas la disparition des barèmes qui permettent de classer les candidats de manière objective, transparente, équitable.
En conclusion, l’assemblée générale a pu confirmer la densité et la qualité du travail syndical effectué tant à l’échelle des établissements qu’à celle du pays, et qui se mesure aussi à une syndicalisation forte et solide. Toutes choses qui permettent au SNES-FSU de peser et de lutter dans l’avenir...