10 février 2021

Autres candidatures à l’étranger

CCP Mission laïque française du 4 février 2021

CCP Mission laïque française du 4 février 2021

Déclaration liminaire de la FSU (et compte rendu de la CCP à la suite)

Quoique brève, notre déclaration touche à l’essentiel de ce qui nous rassemble ici à savoir le dialogue social. Nous nous interrogions sur le sens à donner à l’absence de réponse de votre part jusqu’à hier après-midi, et par là même sur le sens de notre participation à la Commission consultative paritaire.

Lors de la précédente CCP, vous nous aviez indiqué que vous alliez répondre à notre déclaration liminaire par écrit. Il a fallu attendre hier malgré nos demandes en amont. Nous vous remercions néanmoins pour cette réponse. Ce long silence, tant épistolaire qu’en séance, nous a privé de votre analyse et de vos commentaires, qui constituent pourtant la base même du dialogue social. A cet égard, nous espérons que votre mandat coïncidera avec de nouvelles relations basées sur le respect des personnels et de leurs représentants.

Sur le fond, votre réponse se veut rassurante concernant les renouvellements de détachement pour les collègues relevant de l’ancien statut commun. Dont acte. La MLF y perdrait à précariser ses personnels auxquels l’ancienneté en poste confère des qualités appréciées de tous, la connaissance du milieu local et de ses acteurs, le multiculturalisme et le multilinguisme en actes et dans leur vécu. Malgré cette volonté de rassurer, la MLF a néanmoins décidé unilatéralement de ne pas renouveler le détachement de plusieurs personnels à la rentrée prochaine ; nous rappelons notre totale opposition à cette pratique consistant à utiliser la procédure administrative de renouvellement de détachement pour se séparer de personnels sans motif.

A vos yeux, les impératifs budgétaires commandent, et vous en faites une source d’instabilité et de précarité pour les personnels. Que ce soient ceux qui sont en poste ou ceux qui seront recrutés à l’issue de cette CCP, tous seront à la merci de l’état des finances de l’établissement et de la décision couperet d’un chef d’établissement. Cela vaut pour les détachés, mais aussi pour les personnels de droit local : combien de collègues ont-ils déjà été licenciés ? Ceux du Liban sont particulièrement touchés, et ailleurs ?

Enfin, sur la question des aides de l’Etat, vous précisez que ces aides ne sont destinées qu’aux établissements conventionnés avec l’AEFE. Or ces établissements eux aussi sont ciblés par des velléités de fermetures de postes, qui n’émanent pas de l’Agence. La réalité, c’est que la MLF encaisse les aides mais veut supprimer des postes, à Alicante avant de se raviser, au Liban maintenant. La FSU l’a dit au sujet du plan d’aide pour le réseau d’enseignement français à l’étranger, et le répète ici : l’octroi des aides publiques doit être conditionné au respect de principes éthiques, notamment au maintien des emplois. Ce serait pour la Mission laïque française un moyen de rester fidèle à son histoire et ses valeurs, à ce qu’elle fut.

Téléchargez ici la déclaration liminaire


Compte rendu de la Commission consultative paritaire

Sélection des candidatures aux postes de détachés pour la rentrée 2021 le réseau MLF, OSUI et les écoles d’entreprise

Le Directeur général adjoint présente certaines nouveautés dans le processus de recrutement. Pour la première fois cette année, une présélection des candidatures a été effectuée par les chefs d’établissements, avant la Commission consultative paritaire (CCP). Les sélections définitives sont faites par le siège de la MLF, après consultation de la CCP. A leur initiative, certains chefs d’établissements ont même déjà procédé à des entretiens avec les candidats avant la CCP !

Pour la FSU, certaines nouveautés dans le processus de recrutement par la MLF posent problème.

En premier lieu, la date anticipée de la CCP de sélection aux entretiens, avancée d’un mois par rapport aux années précédentes. Pour limiter les difficultés de recrutemement, la MLF devrait offrir des conditions salariales et des protections aux personnels, plutôt que de vouloir recruter avant d’autres opérateurs. Des candidats risquent d’ailleurs de ne pas accepter une proposition de poste si celle-ci est faite trop tôt et s’ils attendent des réponses à d’autres candidatures.

Ensuite, la FSU explique que les représentants des personnels en CCP peuvent difficilement jouer leur rôle et s’assurer de la transparence du recrutement, quand certains chefs d’établissement ont déjà organisé des entretiens avant la CCP. Pour le barème, même chose : il est pris en compte dans certains cas, mais pas toujours. Sur de nombreux postes, les présélections proposées par la MLF ne respectent pas le classement des candidatures selon le barème. La présélection n’est donc plus transparente.

Le Directeur général adjoint précise que le barème n’est plus un critère de sélection, c’est une aide technique mais son utilisation n’est pas une obligation.

La FSU maintient que le barème (échelon + adéquation aux critères publiés sur la ficher de poste) reste le seul moyen de rester juste et d’appliquer des critères transparents pour la sélection aux entretiens.

La FSU estime que le choix de certains chefs d’établissement de limiter au minimun la liste de présélectionnés n’est pas un bon calcul  : certains candidats peuvent se désister, ou bien ne pas obtenir leur détachement, ce qui posera des difficultés de recrutement aux établissements s’ils ne constituent pas une liste plus étoffée. La logique devrait être de sélectionner plus de candidats pour pallier les désistements.

Le Directeur général adjoint accepte d’allonger les listes de présélectionnés à hauteur de 5 à 6 candidats par poste. Il propose ainsi que la CCP complète le premier choix des chefs d’établissement.

Les candidats retenus lors de la CCP seront informés par courriel par la MLF ; ils devront alors confirmer ou non le maintien de leur candidature sur tel ou tel poste, et seront invités à un entretien s’ils maintiennent leur candidature.

Questions diverses de la FSU

1. Vaccination des personnels à l’étranger : la MLF peut-elle nous faire un point sur les dispositifs de vaccination contre la COVID prévus pour les personnels dans son réseau (EPR, OSUI, écoles d’entreprise) ?

Le Directeur général répond que, pour l’instant, ce sont les autorités sanitaires locales des pays d’accueil qui organisent cette vaccination. Il précise avoir échangé sur le sujet avec le Directeur de l’AEFE, et qu’il n’y a aucune instruction particulière du MENJS sur cette procédure pour le corps enseignant en France.

La FSU demande ce qui est prévu si une obligation à la vaccination s’instaure dans le pays pour tous les personnels, ou les habitants ou les établissements.

Le Directeur général répond que la question a été posée au MEAE.

La FSU déclare que le sujet mérite d’être traité par le MEAE et les postes diplomatiques. En effet au moins trois cas pourraient se poser : des collègues qui souhaitent se faire vacciner (mais impossibilité dans le pays) ; des vaccins disponibles dans le pays mais ne correspondant pas aux normes européennes ; la problématique des collègues affiliés à la sécurité sociale française alors que la procédure sur place pour les vaccins veut qu’ils soient recensés par les autorités du pays, c’est le cas de l’Espagne.

Le Directeur général affirme que, bien sûr, le MEAE a été alerté et qu’il est décidé de se baser sur les règles locales.

2. Lycée français international Alphonse Daudet, Casablanca : les enseignants du Lycée français international Alphonse Daudet ont reçu une annonce de visite de classe par le chef d’établissement via google agenda pendant les vacances de Noël. L’annonce impersonnelle sans aucune précision quant aux modalités des visites a été un choc pour nombre de collègues. Cette décision de la direction de visiter tous les enseignants crée de réelles tensions chez les personnels et distend la relation entre ces derniers et la direction.
Quel est l’objectif de ces visites ? L’accord des collègues est-il sollicité ? La Mlf peut-elle rappeler le droit à la déconnexion et recommander à la direction de l’établissement un mode de communication laissant davantage de place aux relations humaines ?

La chargée de mission second degré affirme que la MLF encourage les visites des chefs d’établissement dans les classes, et ce afin de savoir comment travaillent les collègues. Elle précise que la nouvelle proviseure, lors de sa prise de fonction, a pris soin d’informer les collègues de sa façon de travailler, les visites faisaient partie des pratiques qu’elle avait annoncées. Les collègues n’ont donc pas été surpris quand ils ont reçu le mail. Ces visites ont commencé et à ce jour, il n’y a pas eu de problèmes Il ne s’agit pas d’inspections mais de voir ce qu’il s’y passe. C’est une démarche pour établir un diagnostic et se mettre dans les pas de son prédécesseur.

La FSU répond qu’il s’agit d’une vision irénique de la situation, le simple fait d’avoir été saisi indique qu’il y a un problème de communication. Ce problème a donc existé. Il y a aussi d’autres moyens pour savoir ce qui se passe dans une classe. Il est important en tout cas de mettre l’accent sur le droit à la déconnexion.

La chargée de mission second degré répond que l’environnement de travail est très bon et l’établissement en expansion. Il n’y a pas de problèmes à soulever, tout va bien ! En ce qui concerne le droit à la déconnexion, elle affirme que la proviseure n’a jamais demandé une réponse immédiate.

Le Directeur général se dit attentif au dialogue entre les chefs d’établissement et le corps enseignant, en cas de problème majeur il essaye d’intervenir. Il se dit attentif à recréer un dialogue.

3. Lycée français de Bahreïn : un personnel a dû partir en France pour assister son père en fin de vie à l’hôpital. L’administration lui a retiré le tiers de son salaire sans lui avoir proposé un échéancier, ce qui le plonge, ainsi que sa famille, dans une situation financière extrêmement difficile, d’autant que des frais importants ont dû être engagés pour le voyage et les obsèques. La MLF cautionne-t-elle ce retrait de salaire sans proposition d’échéancier ? Peut-elle inviter l’établissement à reconsidérer sa décision et à proposer un échéancier ?

La MLF rappelle les clauses du contrat, comportant notamment un congé rémunéré de 3 jours pour accompagner un parent en fin de vie. Si l’absence a été d’une durée supérieure, elle implique une retenue sur salaire. En revanche, le personnel peut demander à l’établissement la mise en place d’un échéancier. Si cette démarche locale n’aboutissait pas, le personnel ou les représentants en CCP pourraient revenir vers le siège pour demander un réexamen de la situation.


La prochaine CCP est prévue le 20 mai, pour un bilan du recrutement suite aux entretiens.