19 janvier 2022

AEFE : l’opérateur public

Réunion COVID avec la Direction de l’AEFE, 14 janvier 2022

Réunion COVID avec la Direction de l'AEFE, 14 janvier 2022

Propos introductifs du Directeur


Le Directeur note une nette dégradation de la situation depuis le 3 janvier : 73 % des établissements sont en présentiel contre 93 % en décembre. La situation est particulièrement difficile en Amla Nord, au Maghreb et dans l’océan Indien. L’Europe semble moins touchée qu’on aurait pu le craindre. En Asie, malheureusement quelques établissements qui venaient de rouvrir doivent à nouveau fermer. Le Directeur exprime sa solidarité vis-à-vis des collègues exerçant dans ces établissements.

Point sur la situation dans le réseau du directeur de la Direction du Développement et de l’Accompagnement du Réseau (DDAR)


  • Secteur Asie : 80 % des établissements sont en présentiel, Manille et Hanoï sont fermés, Vientiane et Ho Chi Minh sont en enseignement hybride à partir de la 5e. L’ Australie et Vanuatu sont encore en congés.
  • Secteur Amérique  : le Canada reprendra en présentiel le 17 janvier, la situation aux Etats-Unis se complique mais pour l’instant les établissements sont en présentiel.
  • Secteur Europe : rien à signaler sauf à Londres où les deux jours de la rentrée ont été effectués en distanciel pour permettre aux collègues de respecter les recommandations d’isolement du pays. Certains pays de la zone n’ont repris que le 10 janvier.
  • Secteur Proche et Moyen Orient : la vague du variant Omicron semble être décalée d’environ deux semaines. Au Liban, par précaution, la semaine de la rentrée s’est déroulée en distanciel.
  • Secteur Maghreb et Océan Indien : au Maroc, la reprise s’est faite en présentiel, les frontières sont toujours fermées et le Poste pense que cela risque de continuer. Le directeur de la DDAR évoque la question des collègues bloqués en France en raison de cette fermeture des frontières. Il fait état de nombreux personnels et élèves positifs. En Algérie, la situation se complique mais l’enseignement se fait en présentiel. En Tunisie, la reprise s’est faite en distanciel pendant une semaine par sécurité ; un protocole renforcé a été mis en place. A Madagascar, les établissements sont gérés de différentes façons en lien avec les autorités locales ; la reprise s’est faite en distanciel avec un retour au présentiel prévu à partir du 20 janvier.
  • Secteur Afrique : 94 % des établissements sont en présentiel. Finalement, la situation est meilleure qu’en janvier 2021.

Bamako, Mali


La FSU intervient sur la situation au Mali où le niveau de contamination à la COVID atteint un niveau jamais vu dans le pays et au lycée. Certaines classes ont été fermées mais l’établissement n’a été placé en EAD que le 14 janvier avec une reprise progressive en présentiel prévue à partir du 17 janvier. Le Poste ne donnait pas son aval alors que parallèlement, pour des raisons de sécurité, il déconseillait les déplacements en ville. La situation sanitaire n’est pas encore sous contrôle et cette période d’EAD devrait sans doute être prolongée pour protéger la communauté scolaire, d’autant qu’il semblerait que le consensus pour l’EAD existe au sein de la communauté scolaire. Nous avons incité nos collègues à demander la réunion d’urgence de la CHSCT. Nous demandons à l’Agence d’intervenir auprès de la cheffe d’établissement et auprès du Poste afin que la CHSCT soit réunie. Le directeur de la DDAR répond ne pas être au courant de la situation et assure qu’il va se renseigner.

Guatemala


La FSU a alerté de nouveau l’Agence sur la situation hors de contrôle dans le 1er degré dans cet établissement, en amont de la mission du chef de secteur, accompagné par l’IEN, qui débute le 17 janvier.

La rentrée a eu lieu depuis une semaine et depuis, les cas de Covid se multiplient parmi les élèves et les personnels, si bien que les ressources pour remplacer les personnels absents sont taries. Au premier degré, la situation est chaotique et la proviseure en vient à dire aux familles que s’il n’y a plus moyen de remplacer, les élèves resteront chez eux sans enseignement.

Les autorités guatémaltèques doivent être informées du nombre de cas positifs afin de pouvoir décider de fermer l’établissement si ce nombre est trop élevé. D’après nos informations, cette remontée n’aurait pas eu lieu.

La gestion de la crise au premier degré est faite directement par la cheffe d’établissement sans même consulter sa directrice d’école, et les décisions prises sont contestables et contestées par l’équipe pédagogique du primaire. Aucun conseil des maîtres n’a été réuni pour étudier les différentes solutions possibles. Les personnels sont intervenus pour demander que l’EAD soit mis en place pour tous afin de protéger les personnels. Le directeur de la DDAR assure qu’il va informer le chef de secteur de la situation afin que celle-ci soit prise en compte lors de la mission de l’Agence qui débute lundi 17 janvier.

Le Directeur de l’Agence revient sur la situation à Haïti et en Ethiopie.

Pour Haïti, les personnels ont été rapatriés à la demande du MEAE. Seuls le directeur d’école et le proviseur sont restés sur place. Une cellule de crise se réunit régulièrement.

La FSU interroge sur la situation des personnels qui se trouvent actuellement ailleurs qu’en France et qui souhaitent rentrer à Haïti pour retrouver leurs familles. Le DRH explique que les textes ne permettent pas, à ce jour, d’aider les 4 personnels concernés et qu’il faut attendre une décision du MEAE pour rentrer en Haïti.

Concernant l’Ethiopie, l’établissement a retrouvé un fonctionnement normal avec quelques adaptations pour l’enseignement. Tous les personnels sont rentrés dans leur pays d’exercice.

Point du directeur des ressources humaines


Le directeur des Ressources humaines confirme que la note DRH n°5 a été envoyée dans le réseau le 14 janvier. Il insiste sur l’examen au cas par cas des situations qui ne rentrent pas dans les règles définies par l’Agence. Il note que la situation est assez similaire à celle des mois précédents, les demandes qui remontent le plus souvent concernent la vulnérabilité à la COVID. Les situations les plus complexes sont celles d’Haïti où les personnels sont en ASA et peuvent travailler à distance, et de l’Ethiopie où la situation est pratiquement revenue à la normale (1 cas reste encore à régler).

La FSU explique que la note de la DRH ne répond pas à des problèmes particuliers liés à la situation sanitaire dégradée avec Omicron en France. Actuellement, nous avons des personnels de Madagascar, et éventuellement d’ailleurs, qui se retrouvent bloqués en France car ils sont ou ont été positifs au COVID ou cas contact au moment de retourner dans leur pays de résidence. Ils n’ont donc pu prendre leur vol retour et sont contraints de prendre un nouveau billet. Soit ils ne trouvent pas de vol, soit le seul vol possible est à un prix exorbitant (du simple au triple). La FSU demande donc la bienveillance de l’Agence afin qu’ils puissent éventuellement différer de quelques jours leur retour sans qu’une retenue de salaire leur soit appliquée. La FSU précise qu’elle ne demande pas que le télétravail soit généralisé, mais que l’AEFE réponde avec bienveillance à quelques situations particulières et en conformité avec les directives de la Fonction publique. Le DRH répond qu’il est au courant de ces situations, qu’il étudiera les cas particuliers et prendra les décisions en fonction des informations remontées par les chef-fes d’établissements.

Par ailleurs, la FSU évoque l’initiative prise par l’Ambassade de France en Chine qui vise à négocier un vol charter avec Air France pour les retours en France cet été. Elle demande à l’Agence d’intervenir auprès du Poste pour obtenir des informations sur cette éventuelle négociation. Cette disposition facilitatrice pour les personnels pourrait être étendue à d’autres pays de la zone. Plus largement, le CD AEFE pourrait intervenir en ce sens auprès des Postes des autres pays d’Asie. Le Directeur prend note de cette information. Il estime que l’ambassade a raison d’anticiper et affirme que l’information sera transmise au CDAEFE.

Effets secondaires liés à la vaccination


La FSU demande que des autorisations spéciales d’absences soient accordées aux agents qui subiraient des effets secondaires suite à leur vaccination. Cette disposition apparaît dans la FAQ de la Direction générale de l’administration de la fonction publique (DGAFP). Le DRH répond que cette disposition va être précisée aux établissements dès le 17 janvier. L’agent devra transmettre une attestation sur l’honneur précisant qu’il n’est pas en mesure de travailler pour ce motif. Cette autorisation spéciale d’absence peut être accordée le jour et le lendemain de la vaccination. Les situations particulières font l’objet d’un examen individualisé.

Passation des concours


La FSU attire l’attention de l’Agence sur les personnels envisageant de se rendre en France pour passer un concours de la Fonction publique. Ils pourraient avoir des difficultés pour rentrer dans leur pays de résidence : durée et coût de la quarantaine, risque d’impossibilité de retour pour diverses raisons sanitaires, etc. La FSU souhaite donc que la DRH invite les directions d’établissement à faire preuve de compréhension en cas de difficultés et que l’AEFE prenne à sa charge d’éventuels frais de quarantaine. La Direction de l’Agence répond qu’elle ne dispose pas actuellement d’une base juridique permettant cette prise en charge mais qu’elle en étudiera la faisabilité face à la situation qui perdure.

Point de la Directrice de la Direction de l’Enseignement, de l’Orientation et de la Formation (DEOF)


La directrice de la DEOF explique qu’au vu de la situation, les EEMCP2 et les EMFE sont de nouveau mobilisées afin de proposer des formations sur l’EAD ou l’enseignement hybride, notamment pour les néo-recrutées. Elle ajoute que le vademecum sur l’EAD, actualisé en collaboration avec tous les services de l’Agence, a été transmis aux chef-fes d’établissements. Elle précise qu’une attention particulière est portée à la formation continue avec des stages s’effectuant si nécessaire en distanciel.
La FSU remercie l’Agence d’avoir accédé à sa demande de réactualisation du vademecum et des préconisations sur l’EAD. Elle regrette cependant que les organisations syndicales n’aient pas été associées à son élaboration. La FSU demande donc une entrevue avec la DEOF afin de discuter d’éventuelles mise à jour du document. Cette demande est bien prise en compte et une réunion aura lieu avant fin janvier.

Examens 2022


Malgré ses précédentes interventions, la FSU souhaite que la question des examens soit soulevée dans le cadre de cette réunion COVID. Le SNES-FSU rappelle qu’il demande pour tous (France et étranger) le report en juin des épreuves de spécialité, demande portée aussi par la DEOF au niveau de la DGESCO. Suite à la mobilisation du 13 janvier, des discussions ont été annoncées par le MENJS. La situation des établissements français à l’étranger doit être pleinement prise en compte. Nous notons d’ailleurs que le calendrier des épreuves pour l’étranger n’est toujours pas paru au BO ! Se pose aussi la question d’une éventuelle fermeture par les autorités locales d’un établissement au moment des examens : comment sera gérée par le poste la demande de dérogation d’ouverture pour la passation des examens ? Pour la FSU, la transparence de ce processus est indispensable, notamment auprès des instances des établissements.

La DEOF est bien consciente de ces difficultés et alerte régulièrement la Mission de pilotage des examens de la DGESCO. Celle-ci prend de plus en plus conscience des spécificités des établissements du réseau, même si le cadre national reste de mise. Aussi, les ajustements pour le réseau ne peuvent intervenir qu’une fois les règles édictées pour la France. Le Directeur s’engage de son côté à reparler très rapidement de ces sujets avec le MENJS.

Point de la conseillère Sécurité qui participe à la Task force au MEAE


Madame Nougarède-Duvivier, qui participe aux réunions de la Task force du MEAE, explique que le MEAE envisage la même stratégie que précédemment pour la 3e dose de vaccination avec un envoi de vaccins selon les besoins exprimés par les postes.
Concernant la vaccination des 5-11 ans, une stratégie pédiatrique est à l’étude pour l’envoi de doses spécifiques qui pourraient concerner 67 000 enfants.

Situation en centrale


La Secrétaire générale adjointe (SGA) présente la situation en Centrale. Elle constate une accélération des cas positifs et contacts : 9 cas dont 6 déclarés en décembre (3 à Nantes et 3 à Paris) et 8 agents positifs depuis le retour en janvier (7 à Paris et 1 à Nantes).
Un rappel des règles sanitaires a été envoyé aux personnels, précisant les 3 jours de télétravail obligatoires.
La SGA précise que les taux de présence varient entre 25 et 50 % selon les jours de la semaine. Des consignes ont été données aux chef-fes de service afin que des contacts réguliers aient lieu avec leur équipe.

La FSU remercie l’Agence pour la modification du protocole en Centrale, plus protecteur que le protocole national concernant les cas contacts intra-familiaux, et demande que le télétravail soit possible au-delà de 3 jours pour les personnels qui le veulent ou le peuvent en accord avec leur chef de service. La SGA répond qu’il est d’ores et déjà possible de passer à 4 jours de télétravail.

La FSU demande aussi que des masques FFP2 soient fournis aux personnels notamment pour ceux qui utilisent les transports en commun. La SGA répond qu’à ce stade, ce n’est pas prévu par le protocole.