6 décembre 2021

AEFE : l’opérateur public

Réunion COVID avec la Direction de l’AEFE, 3 décembre 2021

Réunion COVID avec la Direction de l'AEFE, 3 décembre 2021

Présentation du Directeur

La situation se détériore à nouveau en raison de la dégradation de la crise sanitaire, notamment dans la zone Europe mais aussi ailleurs dans le monde : le retour de la pandémie a des conséquences sur les institutions et les transports. C’est le début d’une nouvelle période incertaine. Pourtant, la situation s’était presque normalisée en automne avec le retour au présentiel dans 90 % des établissements en septembre (504 établissements ouverts sur 541).

  • Asie : un établissement en fonctionnement hybride au Sri Lanka, ouverture de l’établissement à Manille alors qu’il était fermé depuis mars 2020, ouverture expérimentale à Ho-Chi-Minh-ville ;
  • Amérique : 3 établissements reprennent en présentiel ;
  • Europe : 5 établissements repassent en hybride ou en distanciel.

Dans ces circonstances, un rappel a été fait aux chefs d’établissements afin qu’ils tiennent régulièrement l’Agence au courant des évolutions. Avec le décalage de 3 ou 4 semaines pour voir l’effet de cette nouvelle vague, nous arriverons aux vacances de fin d’année. Il faudra donc faire un nouveau bilan en janvier.

La FSU remercie le Directeur pour cette réunion car les personnels ont besoin d’informations au regard de l’évolution de la situation sanitaire. Elle rappelle que la semaine dernière, à l’appel de la FSU, les personnels se sont largement mobilisés. Ils demandent à être entendus notamment sur les problématiques liées à la crise sanitaire. Ils se sont largement investis et continuent de le faire, mais ils estiment que les réponses apportées à leurs demandes ne sont pas à la hauteur de leur situation dans bien des domaines : aménagements du calendrier, retours en poste, présentiel/distanciel ... En tout cas, c’est leur ressenti.

La FSU fait le constat que le réseau se retrouve dans la même situation qu’il y a deux ans... et cela fait deux ans que les collègues vivent dans l’incertitude et sous pression. On ne peut pas leur donner les mêmes réponses que les années précédentes. Il faut tenir compte de ce vécu. L’Agence doit protéger ses personnels, et passer des paroles à des actes clairs sans tenir compte uniquement des parents d’élèves. Il y a certes des principes retenus par l’Agence, mais un peu d’humanité dans le contexte actuel serait le bienvenu.

Enfin, fort de l’expérience de ces deux années, il faut maintenant anticiper. La FSU l’a constamment répété l’an passé, où il a fallu attendre le CA de juin pour voter la prise en charge des frais de quarantaine.

Le Directeur comprend la lassitude et l’inquiétude des personnels, la direction de l’Agence essaie d’anticiper mai ne sait pas ce que sera la situation dans 15 jours. L’Agence, les établissements et les personnels ont acquis de l’expérience durant ces deux années.

La FSU présente plusieurs situations dans le réseau où le mode d’enseignement a été modifié sans présentation aux instances, sans qu’un temps d’adaptation ne soit mis en place pour les personnels. Elle rappelle que dans certains cas, le nombre d’heures en visioconférence est ahurissant ou que l’on demande aux personnels d’être présents dans l’établissement alors que l’enseignement s’effectue en distanciel (Laos). Elle ajoute que des aménagements non réglementaires sont mis en place pour remplacer les personnels touchés par le Covid (Bruxelles).

La FSU demande la réactualisation du vademecum et des préconisations sur l’enseignement à distance.

Le Directeur a demandé à la DEOF de remettre à jour le dispositif (vademecum) et de remobiliser les enseignants formateurs notamment en direction des personnels néo recrutés. Lors des séminaires de rentrée, il a rappelé que tout changement de situation devait se faire en consultant les instances, permettant ainsi un temps d’échanges et de dialogue.

La FSU revient également sur la formation continue. Certains stages sont annulés en dernière minute (Bruxelles), d’autres sont maintenus sans tenir compte des risques pour les personnels (La Haye).

Le Directeur répond que des consignes seront passées pour ne pas prendre de risques pour la formation continue. La transposition des formations en présentiel vers le distanciel seront étudiées par la DEOF.

Le retour en France pour les congés inquiète les personnels dans le cas de mise en place de quarantaines au retour (Delhi par exemple). Il serait souhaitable de les rassurer et de remettre en place le dispositif de l’an dernier permettant une certaine souplesse (reprise en distanciel). Il faut vraiment anticiper car les collègues prennent leur billet très tôt.

Le Directeur précise qu’il a donné la même consigne que l’an dernier, qui permet aux établissements d’examiner la possibilité de faire la semaine de reprise en distanciel.

Concernant la souplesse pour les dates de départ ou de retour, il explique qu’il comprend les difficultés, mais que les règles générales doivent être respectées.

La FSU revient de nouveau sur la situation d’épuisement psychologique des personnels en Chine et au Vietnam, bloqués dans leur pays d’exercice et particulièrement inquiets des conditions financières des éventuels retours.

Le Directeur en prend bonne note mais n’a pas de réponse à ce jour.

Mobilité des personnels

De nouvelles mesures de restrictions sont mises en place et évoluent rapidement. Le nouveau variant provoque des changements de situation. La responsable sécurité et son adjointe (SRE) participent aux réunions de la task force du MEAE tous les jeudis. Cela permet de porter les problématiques du réseau auprès du MEAE.

A ce jour, 22 pays sont listés orange ou rouge (circulation importante du virus). Pour ces pays, un régime spécifique est mis en place lors de l’arrivée en France. Les informations précises sont consultables sur le site du MEAE. Dans chacun de ces pays, il y a un établissement du réseau. Les conséquences sont importantes sur la mobilité des personnels tant au niveau professionnel (formation, séminaire…) que personnel. Cette liste risque d’évoluer avec la propagation de la pandémie.

Dans tous les cas, il convient de prendre toutes les mesures de prudence.

Vaccination

Le Directeur note que très peu de difficultés sont remontées dans ce domaine. Les règles sont simples : si un Etat met en place une obligation vaccinale, les personnels doivent s’y soumettre. On ne peut se baser sur la réglementation française pour l’appliquer à l’étranger.

Si obligation il y a, l’établissement ne peut faire autrement que de vérifier les pass sanitaire (Pondichéry).

Si aucun vaccin homologué n’est disponible dans le pays d’exercice, il convient de s’adresser à l’ambassade qui se tournera vers le MEAE pour trouver une solution comme l’envoi de doses de vaccins. C’est d’ailleurs le cas au Laos où une obligation vaccinale avec le SINOPHARM est mise en place pour les enfants.

La FSU demande que les absences pour se faire tester soient facilitées (comme l’an dernier) : c’est un vrai moyen de prévention. Il ne faut surtout pas décourager les personnels, au contraire. Et cela ne doit pas donner lieu à un retrait sur salaire. On ne se fait pas tester par confort ou plaisir. C’est donc bien dans le cadre de la prévention de la diffusion de la COVID.

En Corée, les absences pour test des personnels de droit local sont décomptées de leurs demi-journées d’absence pour raisons de santé. Nous craignons que les enseignants évitent de se faire tester par peur (légitime) de perdre des demi-journées de salaire, et mettent ainsi la communauté éducative en « danger ». On demande une intervention pour que ce ne soit pas le cas.

A Dakar, suite au CHSCT et à l’approche des vacances de Noël, le Proviseur a évoqué la possibilité de faire un test PCR au sein du lycée. Un médecin viendra dans l’établissement. Ce dispositif payant s’adresserait aux personnels souhaitant voyager en France (ou ailleurs) pendant les vacances de Noël. La FSU demande que ce test soit pris en charge.

La FSU demande si la suspension du jour de carence en cas de COVID sera prolongée et si l’auto-isolement peut faire l’objet d’une autorisation spéciale d’absence.

Aucune réponse sur le premier point n’est apportée, et l’étude au cas par cas est de mise pour l’auto-isolement.

Pour les ASA pour garde d’enfant, le Directeur rappelle la règle : si les deux parents travaillent, un des deux peut bénéficier d’une ASA après discussion avec le chef d’établissement.

Centrale

Un cas de covid a été déclaré la semaine dernière. Les cas contacts sont négatifs.

Lors du séminaire des IEN, une personne a été déclarée positive. Tous les participants ont donc été testés et le séminaire a été stoppé. Aucun autre cas n’a été détecté parmi les présent-es au séminaire.

Les regroupements de ce type sont donc annulés pour ne pas exposer les collègues. Une note de rappel a été transmise aux personnels de centrale par le Secrétariat Général pour rappeler l’importance du respect des gestes barrières. La désinfection des locaux est renforcée (poignées, sanitaires, etc.)

Pour l’instant, il n’y a aucune consigne des autorités pour un retour éventuel du travail à distance imposé. Ce sont donc les règles de télétravail (3 jours maximum) qui s’appliquent sans régime dérogatoire, avec néanmoins une souplesse possible en fonction des besoins des services. A la demande du Directeur, les chef-fes de service doivent cependant revoir leurs plannings pour limiter la présence de trop de personnels en même temps dans les locaux.