7 février 2022

AEFE : l’opérateur public

Examens 2022 : groupe de travail AEFE

Examens 2022 : groupe de travail AEFE

1- Bilan de la session 2021

Le SNES-FSU avait alerté la direction de l’enseignement, de l’orientation et de la formation à l’AEFE (DEOF) à plusieurs reprises en juin 2021 sur les dysfonctionnements graves qui avaient rendu la session 2021 chaotique. Dans bien des centres d’examens, on n’avait jamais vu ca : des examinateurs sans convocation ; des candidats sans examinateur de la bonne discipline (grand oral) ; des correcteurs sans sujets ; des lots de copies accessibles en retard, modifiés en cours de correction, accrus au fil de l’eau ; des refus de décharges de cours : certaines académies de rattachement aux abonnés absents... Lors du Comité technique suivant, le 1er juillet, le SNES-FSU a demandé à l’Agence de faire remonter tous ces problèmes aux académies pour que les leçons soient tirées.

Nous avons été entendus. Une série de groupes de travail réunit depuis décembre la DEOF et les divisions des examens (DEC) des académies de rattachement. Tous les problèmes ont été mis sur la table, le pilotage des examens est revu pour être amélioré. Le SNES-FSU se félicite que le sujet soit pris à bras le corps et veillera à ce que les intentions se concrétisent en mai-juin 2022.

Quelques focus :

- les candidats libres : vu leur nombre en Algérie, leurs copies de français et philosophie ont été réparties à travers le monde y compris, comme le SNES-FSU le demandait, en France. Pour la session 2022 où s’ajouteront les disciplines du tronc commun lors de l’évalution ponctuelle, des correcteurs seront sollicités dans toutes les académies en France.

- la situation sanitaire  : afin de limiter les déplacements de candidats entre pays, 35 centres d’examens ont été ouverts, sur demande des postes diplomatiques et selon des critères d’organisation précis. Par ailleurs des oraux en visio (grand oral) ont été organisés, selon un protocole très cadré.

- les taux de réussite  : ils sont à replacer dans le contexte des modalités exceptionnelles mises en œuvre par le MEN pour cette deuxième année en réponse à la pandémie.

En rythme nord le taux de réussite était de 99% en 2020, 97,2 % en 2019 et en 2018. Les différences entre zones géographiques sont minimes. Pour les mentions, 28,6% de mentions TB (contre 34,1% en 2020 et 26,7% en 2019), 32,2% de mentions B (contre 27,3% en 2020 et 25,1% en 2019), 26,3% de mentions AB (contre 24,2% en 2020 et 24,9% en 2019).

En rythme sud (hors Vanuatu), le taux de réussite est de 98,2 %, dont mentions TB : 44 %, mentions B : 32,4% et mentions AB : 17,8%

- déontologie  : nous avons rappelé la nécessité que la note mette en avant que la charte de déontologie (qui figure dans la note de service sur les examens) s’applique à tous les personnels qui interviennent dans les examens, à quelque niveau que ce soit. Nous avons fait ajouter que les chefs de centre sont garants de son respect et tenus de porter à la connaissance de l’AEFE et de la DEC tout acte y contrevenant.

2- Point sur les indemnités de jury d’examen (IJE)

Le bureau de la gestion administrative et financière a expliqué que 2021 a marqué le retour au processus antérieur de saisie des IJE par les établissements  : la télédéclaration automatique par viatique n’a pas tenu ses promesses, notamment du fait de problèmes de codage des correcteurs. La majorité des établissements ont saisi les données et la mise en paiement a été effectuée sur la paie de janvier, il reste des ajustements et compléments à faire et le reste des IJE devrait être versé sur la paie de février. Pour les évaluations communes des candidats libres, les rémunérations prévues en France seront appliquées, dans la logique de contrôle continu que dénonçait le SNES-FSU (ainsi que la faiblesse des montants) : 50€ par lot de 30 copies et 25€ par demi-journée d’oraux.

Le SNES-FSU a regretté que la dématérialisation de la correction n’ait pas permis accélérer le paiement des IJE, qui reste donc très tardif. Nous demandons qu’il soit bien rappelé aux établissements qu’ils doivent fournir la copie des états de frais validés aux examinateurs, et y avons veillé dans la rédaction de la note de service sur les examens. Nous avons soulevé plusieurs situations locales de blocages que nos sections nous avaient signalées et demandé à l’AEFE d’intervenir.

3- Perspectives sur la session 2022

- dates des épreuves : voir notre article "examens 2022" et ses mises à jour

- décharge de cours pour correction des enseignements de spécialité (prévus mi-mai) : le SNES-FSU rappelle que beaucoup de correcteurs enseignent aussi dans des classes de collège où les cours se poursuivront, comme ceux de seconde et 1re, et que la nécessité de décharge de cours se fera sentir. La note de service sur les examens prévoit cette possibilité, il faut y recourir. Nous demandons également que les délais de correction soient allongés, il n’y aura aucune urgence, les notes des enseignements de spécialité peuvent tout à fait remonter courant juin.

- rôle des EEMCP2 dans l’organisation des examens : le SNES-FSU avait signalé à l’Agence que certains chefs de centre avaient tendance à solliciter les EEMCP2 pour le baccalauréat au-delà de leurs missions et de manière trop impérative. La note de service précise désormais que leur mission première est la formation, qu’ils n’ont pas vocation à organiser les examens et que s’ils y jouent un rôle, c’est comme référent pédagogique uniquement, nous y avons veillé. Ce rôle peut tout aussi bien être dévolu à un résident ou à un personnel de droit local. Nous avons insisté sur la nécessité d’une rémunération : elle est possible sous forme de décharge de correction.

- ev@lang  : Comme en France, ce test de langue anglaise en fin de cycle 4 est généralisé. Les élèves le passeront entre fin février et début mai. Le risque, notamment dans les gros établissements, est que tout le travail d’organisation et d’inscription retombe sur les enseignants, notamment le professeur coordinateur. Le SNES-FSU alerte sur la charge de travail supplémentaire que cela génèrera pour les collègues alors que cela ne fait pas partie de leurs obligations de service. Pour nous tout travail mérite salaire, et l’établissement est en mesure de rémunérer (HSE par ex). Voir cet article du SNES national.