27 mars 2020

AEFE : l’opérateur public

COVID-19 : visioconférence AEFE du 25 mars

COVID-19 : visioconférence AEFE du 25 mars

Les retours en France

La politique du MEAE en matière de retours en France reste inchangée : tou-tes les Français-es (salarié-es du privé, personnels détaché-es, indépendant-es etc.) qui résident à l’étranger doivent rester dans leurs pays de résidence.

Dans des cas exceptionnels, notamment pour les personnes “à risque”, une demande de retour en France pourra être étudiée. Elle sera toujours soumise à l’accord du Proviseur et la validation du Poste diplomatique, en lien avec le Quai d’Orsay, qui pourra demander l’avis du médecin de l’ambassade. Une attention particulière pourrait être donnée à certains personnels exerçant dans des pays dont le système de santé est clairement défaillant. Nous rappelons que chaque situation sera traitée au cas par cas. Si vous ou votre famille peuvent justifier d’une situation exceptionnelle et qu’un refus vous a été signifié, contactez-nous.

Le Directeur a rappelé que toute personne rentrant en France sans l’accord officiel s’expose à des sanctions.

Zone Afrique

Concernant la zone Afrique, la FSU rappelle qu’elle a transmis au Directeur une synthèse de la situation effectuée par un de nos responsables sur place. S’appuyant sur l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui craint une poussée de la pandémie sur le continent africain, dont les systèmes de santé manquent cruellement de moyens, la FSU a insisté très fortement sur la situation sanitaire en Afrique subsaharienne. Au vu de la situation inquiétante et fortement anxiogène, la FSU souhaite que le Directeur envoie un message d’information aux personnels qui craignent légitimement pour leur sécurité et leur santé. Le Directeur s’y est engagé.

Continuité pédagogique

Réunions dans les établissements

L’Agence différencie les pays en confinement de ceux où seuls les établissements sont fermés. Dans ces derniers, les réunions incontournables peuvent se tenir en respectant les gestes barrière et en prenant en compte les conditions sanitaires locales. Pour les pays en confinement, la consigne est claire : tout doit se faire à distance. Le Directeur invite les directions et les personnels à ne pas faire d’excès de zèle : la priorité est la santé de l’ensemble des personnels.

Télétravail

Des ajustements ont été faits au fur et à mesure des remontées du terrain des organisations syndicales. L’AEFE rappelle que la situation est inédite pour tou-tes. Les chef-fes d’établissement doivent maintenant endosser le rôle de “manager à distance”, tant en direction des équipes que des familles. La FSU rappelle que la priorité dans les établissements n’est pas au “flicage” des enseignant-es, mais d’abord de veiller à la santé de toutes et tous, et ensuite de mettre en place de manière progressive, concertée, et réfléchie la continuité pédagogique, d’autant que nous nous inscrivons dans la durée.

Pour l’AEFE, les directions n’ont pas à surveiller le travail des enseignant-es. Elles doivent néanmoins s’assurer de la continuité pédagogique pour pouvoir répondre aux usagers, alors que des demandes sur les frais de scolarité apparaissent à certains endroits. L’Agence entend utiliser tous les moyens de communication pour montrer la réalité et la qualité du travail effectué.

La FSU et le secrétaire du CHSCT n’ont de cesse de rappeler les risques psychosociaux auxquels la majorité des collègues sont exposés (cf document FSU envoyé aux syndiqué-es le 21 mars). Le Directeur remercie d’ailleurs à cette occasion la FSU pour le document transmis à la direction sur les risques liés à la mise en place du télétravail. Les personnels doivent être aidés pour trouver un rythme en télétravail. Pour faire suite à notre demande, l’AEFE est en train de préparer une fiche de sensibilisation à destination des personnels et des directions ; elle devrait être envoyée en fin de semaine. La FSU s’en félicite et rappelle qu’il serait pertinent de la transmettre pour relecture et avis aux membres du CHSCT. Le secrétaire précise aussi que les CHSCT locales pourraient être convoquées en visioconférence dans les établissements pour discuter de ces problématiques.

Outils de la continuité pédagogique

A partir d’exemples précis, la FSU a dénoncé la mise en place d’outils pédagogiques (GoogleClass, Zoom etc.) sans aucune concertation, ni formation. D’autant que certains peuvent mettre en difficulté les enseignant-es (capture d’écran, enregistrement à l’insu de la personne). La FSU rappelle sa demande que les principes du RGPD (Règlement général de protection des données) soient rappelés. La FSU attend aussi qu’il soit clairement réaffirmé que l’enseignant demeure le maître des outils pédagogiques qu’il utilise pour assurer la continuité de son enseignement.

La cheffe du service pédagogique s’accorde à dire que les outils mis en place doivent résulter d’une concertation et qu’il ne sert à rien de les multiplier. Elle confirme que la liberté pédagogique existe toujours. De même, le règlement intérieur des établissements s’applique lors des visioconférences. L’AEFE confirme qu’une information RGPD est en cours de rédaction et sera adressée aux établissements.

La FSU rappelle sa demande que les fiches pédagogiques du Vade-mecum AEFE soient communiquées aux enseignant-es et pas seulement aux chef-fes d’établissement, car visiblement elles n’ont pas été diffusées dans tous les établissements. La FSU propose que les instances (conseil pédagogique et CHSCT) soient réunies à distance dans les établissements afin de cadrer le télétravail et d’ajuster le dispositif régulièrement par la concertation. La cheffe du service pédagogique nous informe que cela figurera dans la prochaine note adressée aux établissements.

Droits des personnels

Suite aux questions posées par la FSU, l’AEFE rappelle que les droits des personnels sont évidemment conservés en cette période, qu’ils soient malades ou qu’ils doivent garder leur enfant malade. La procédure pour les personnels reste donc identique à la situation normale. La loi n°2020-290 du 23 mars 2020 s’applique à l’étranger comme en France, à savoir qu’aucun jour de carence ne sera appliqué jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire (voir à ce sujet le communiqué de l’intersyndicale).

La FSU est par ailleurs intervenue sur des cas précis pour lesquels les réponses ont été apportées à nos responsables sur place.

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Un nouveau point COVID-19 est programmé le 1er avril.


Pour consulter les comptes rendus des réunions précédentes, voir l’article : points de situation du 12 au 19 mars.

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Compte rendu commun SNUipp, SNES, SNEP-FSU