20 novembre 2017

AEFE : l’opérateur public

Budget de l’AEFE : lutter pour la survie de l’Établissement public !

Budget de l'AEFE : lutter pour la survie de l'Établissement public !

L’apparent maintien du budget de l’Agence au projet de loi de finances 2018 n’est pas du tout une bonne nouvelle, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire. Depuis plusieurs années, le SNES et les syndicats de la FSU dénoncent une dotation de l’État nettement insuffisante, au regard des charges qui pèsent sur l’Agence et bloquent toute marge réelle de revalorisation, notamment pour les personnels de droit local. La privatisation larvée, en route depuis quelques années et que nous avons toujours dénoncée, risque aujourd’hui d’exploser. Non content de ne pas augmenter un budget 2018 pour le réseau pourtant en croissance permanente, le gouvernement a appliqué en juillet une annulation de crédit, à hauteur de 33 millions d’euros, portant sur le budget 2017 en cours. L’Agence, si elle a précisé qu’elle n’aurait pas recours à une ponction sur les fonds de réserve des établissements en gestion directe, a néanmoins élaboré un plan d’économies, dont on peut retenir 3 points forts pour le réseau :
 fermetures de postes : au budget 2018  : suppression de 80 postes d’expatriés et de 100 postes de résidents (rentrée 2018). En 2019 et 2020 : suppression de 66 postes d’expatriés et de 100 postes de résidents (chaque année). Au total, cela fait donc 512 postes sur 3 années qui seront supprimés, un dixième des postes de détachés enseignants, et ce alors que la FSU demande depuis des années des ouvertures, ne serait-ce que pour régler les situations des titulaires non résidents.
 la participation financière complémentaire (assise sur les frais de scolarité) pour les EGD et conventionnés passe de 6 à 9 % en 2018 puis 7,5 % en 2019 ( retour à 6% visé en 2020). A charge des familles, principalement.
 aucune subvention ne sera donnée aux établissements en 2019, sauf sur la sécurité et les protocoles pluriannuels d’investissement.

Le risque est évidemment grand de voir des établissements opter pour le déconventionnement.

Pas d’alternative, il nous faut réagir avec force ! Le SNES et les syndicats de la FSU travaillent déjà à une montée en puissance des actions : communiqués de presse, courriers au Président de la République, au Ministre, aux élu-es, pour peser sur le débat budgétaire. Localement des motions seront déposées dans les Conseils d’établissement.

La construction de l’action est en route et toutes les forces seront nécessaires. Aujourd’hui, c’est le modèle-même d’un Établissement public, pourtant déjà à bout de souffle budgétairement, qui est remis en cause. Les personnels et l’ensemble de la communauté scolaire le savent, c’est ce modèle qui doit être maintenu. Ils ne le laisseront pas disparaître et s’engageront avec toute la détermination nécessaire, avec le SNES-FSU !

Le SNES-FSU a d’ores et déjà interpellé le Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères ainsi que les parlementaires, et poursuit ses interventions au plus haut niveau. Vous trouverez ci-dessous en documents joints :
 le courrier au Ministre ;
 le courrier à l’ensemble des parlementaires des Français hors de France, ainsi qu’à tous les groupes parlementaires.

Sur le terrain, les mesures annoncées par l’AEFE, notamment les suppressions de postes brutales, suscitent la colère légitime des personnels. Localement, les sections SNES-FSU entrent dans l’action, certaines ont décidé d’appeler au boycott de la Semaine des lycées français dans le Monde prévue du 13 au 18 novembre.
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13 novembre - Lycée français de Conakry