Mission laïque française (MLF)
Mission laïque française (MLF)

La Mission laïque française est une association loi 1901 à but non lucratif et reconnue d’intérêt public. Implantée dans 39 pays, elle compte 109 établissements et scolarise près de 60 000 élèves, dont près des trois quarts sont de nationalité étrangère.

Il existe quatre types d’établissements :

  • le réseau des EPR, établissements en pleine responsabilité de la MLF ;
  • le réseau OSUI (Office scolaire et universitaire international), qui regroupe en fait les EPR du Maroc ;
  • les écoles d’entreprise ;
  • les établissements « partenaires » de la MLF, dont les écoles de l’AFLEC (voir plus bas).

Les contrats ainsi que les conditions de rémunération et de travail varient sensiblement selon le type d’établissement. Les établissements de la MLF n’appliquent pas complètement, ou de manière très élastique, les textes du MEN comme par exemple les obligations réglementaires de service, les indemnités, les pondérations, les droits à absences... La logique de la MLF avec ses personnels est celle d’une entreprise privée pratiquant l’ubérisation de l’enseignement. Il convient d’être très vigilant sur les conditions financières, en demandant la fiche financière du poste avant d’accepter une offre. Les coûts des cotisations retraite (10% du salaire indiciaire France), de la Caisse des Français de l’étranger pour la Sécurité sociale et d’une mutuelle complémentaire (CFE, MGEN...) sont à prendre en compte...

Nature et durée des contrats


 Lees collègues détachés auprès d’un EPR (y compris OSUI) étaient régis jusqu’en 2023par le « Statut commun des détachés » de la MLF, qui offre=ait certaines garanties et reconnaît certains droits. Le SNES-FSU avait obtenu quelques avancées en 2018 (voir cet article), par exemple sur le service des agrégés. Mais depuis 2023, la MLF souhaite mettre un terme à ce texte de cadrage, ce qui accentue encore le risque de dérive managériale et d’érosion des droits. A titre d’exemple l’obligation de service est revenue à 18 h pour agrégés comme certifés, avec 3 HSA que le chef d’établissement peut imposer ; ou encore l’indemnité exceptionnelle est désormais soumise à une condition de résidence dans le pays. Le contrat, de droit privé local (sauf au Maroc où il est de droit privé français), est de 3 ans, renouvelable une fois. Le renouvellement du contrat ou la demande de renouvellement du détachement sont parfois instrumentalisés par la MLF pour se débarrasser de collègues, et les cas de non renouvellements se sont multipliés depuis 2020. Le dialogue social et le respect des droits des personnels font parfois défaut, selon les foucades et dérives autoritaristes de tel ou tel chef d’établissement.


 En école d’entreprise, le contrat, de droit privé français, est en général d’un an, renouvelable tacitement jusqu’à 3 ans ; au-delà, des prolongations annuelles peuvent être accordées (sur avis de la CCP), dans la limite de 6 ans d’exercice sur le poste. Cependant, dans certains pays (Écosse, Finlande, Norvège), la durée du contrat n’excède pas 2 ans, les collègues y étant soumis à une imposition exorbitante à partir de la 3e année. Les collègues en école d’entreprise perçoivent une indemnité d’expatriation, mais les obligations énumérées dans les contrats s’étendent bien au-delà des obligations de service en vigueur à l’Éducation nationale, et la pression de la hiérarchie ou des parents peut y être forte. La Réglementation Générale Applicable aux Ecoles d’Entreprises cadre un peu les conditions d’emploi et de rémunération.


 Dans les établissements « partenaires » de la MLF, les contrats sont d’un an (aux États-Unis, 2 ans pour des raisons de visa de travail et d’imposition). De droit privé local, ils ne sont cadrés par aucun texte et peuvent donc réserver de mauvaises surprises : obligations de service bien supérieures à la France, obligations de surveillance des récréations ou de participation à des événements de l’établissement, non paiement des heures supplémentaires ou des pondérations, protection sociale minimale voire nulle... Le droit syndical n’existe pas, les dérives autoritaristes sont fréquentes. Aussi, le SNES-FSU déconseille de postuler dans ce type d’établissement, les échos qui en proviennent sont souvent très négatifs


 L’AFLEC (Association franco-libanaise pour l’éducation et la culture) est une association loi 1901 qui regroupe un réseau d’écoles au Liban et aux Émirats Arabes Unis. Ces écoles font partie du réseau des « établissements partenaires » de la MLF. Les contrats sont de droit privé local et l’expérience montre qu’ils peuvent comporter certaines dispositions inacceptables (obligations de service bien supérieures à la France, obligations de surveillance des récréations ou de participation à des événements de l’établissement, non paiement des heures supplémentaires ou des pondérations..). De plus, les droits, notamment syndicaux, ne sont pas respectés. Le SNES-FSU déconseille de postuler dans ces établissements.

La polyvalence est souvent de mise à la MLF, surtout dans des structures à faibles effectifs. Par exemple, un certifié de lettres peut être recruté afin d’enseigner les lettres, l’histoire-géographie et la philosophie ! De plus, la hiérarchie et les parents des écoles d’entreprise peuvent être parfois très exigeants et intrusifs.

La MLF, dans le discours, se veut à la pointe de l’humanisme et du respect des droits républicains, mais dans les faits s’en écarte souvent. L’action syndicale s’impose, et le SNES-FSU intervient régulièrement auprès de la Direction générale de la MLF pour que la transparence soit respectée dans les recrutements, la gestion des personnels, les conditions de rémunération, les contrats.

Le SNES-FSU déconseille désormais aux collègues de candidater sur des postes à la Mission laïque française. Voir notre article La MLF meprise ses personnels, ses propres textes et le dialogue social.

Voir l’article recrutement à la Mission laïque française.

Pour consulter le site de la MLF :

MLF

Articles publiés dans cette rubrique