4 juin 2014

Autres candidatures à l’étranger

Compte rendu de la commission de recrutement en écoles européennes - rentrée 2014

Compte rendu de la commission de recrutement en écoles européennes - rentrée (…)

Le 3 juin dernier, le groupe de travail (GT) chargé du recrutement pour le second degré dans les écoles européennes (EE) s’est réuni au MEN à Paris.
Rappelons que la gestion du recrutement et des personnels affectés dans les EE est décentralisée depuis la rentrée 2011 auprès d’un IPR de lettres de l’académie de Strasbourg.

Étaient présent à ce GT l’IPR de lettres, le représentant du MEN en charge des personnels détachés ainsi qu’un membre de la DREIC (Direction des relations européennes et internationales et de la coopération) en tant que chef de la délégation française auprès des EE ; ce dernier a fait un point rapide sur les difficultés actuelles et à venir concernant le fonctionnement de ces écoles. La crise économique qui sévit notamment en Europe a des répercussions sur ce réseau unique d’écoles : problèmes budgétaires, vivier insuffisant d’enseignants détachés par les États membres. Contrairement au désengagement d’un certain nombre de pays (Royaume-Uni et Irlande principalement), la France a su maintenir son vivier d’enseignants et a même créé 7 postes supplémentaires pour la rentrée prochaine (5 pour le second degré et 2 pour le premier degré).
Cette présence française renforcée au sein des EE qui scolarisent près de 2800 élèves français permet de mettre en avant la qualité de l’enseignement français très réclamé et de diffuser nos valeurs, dixit la représentante de la DREIC. La vigilance reste de mise car d’autres pays ayant récemment intégré l’Union européenne sont demandeurs de postes y compris pour enseigner le français en langue 2,3. C’est le cas d’une enseignante slovaque qui va être recrutée pour enseigner le français.

Dans sa déclaration liminaire, le SNES-FSU a relayé un certain nombre de préoccupations des collègues exerçant au sein des EE.
La date du GT trop tardive reste problématique le vivier des candidats étant insuffisant (30 candidatures en lettres pour 10 postes à pourvoir par exemple). Ce mouvement intervient, en effet, alors que les autres mouvements ont eu lieu (AEFE, MLF, Andorre…) ce qui rend caduques les candidatures des enseignants ayant déjà été recrutés dans ces établissements. 72 dossiers enregistrés (dont 28 non prioritaires) pour la rentrée 2014. Il y en avait 78 en 2013 pour 13 postes, 85 en 2012 pour 10 postes et jusqu’à 180 en 2008). Le MEN attribue cette baisse constante au fait que les enseignants seraient bien en France ou à l’étranger, à la baisse des rémunérations depuis 2011 et à la durée de séjour de 9 ans.
Pour le SNES-FSU, d’autres facteurs tels que la date de recrutement et certains critères de recevabilité qui écartent des collègues de ce mouvement sont également à prendre en considération. Quant à la durée de séjour, nul n’est obligé d’effectuer un séjour de 9 ans en EE. Le MEN nous a par ailleurs informés de la démission tardive de 3 enseignants cette année dont les postes libérés seront ajoutés à la liste publiée au B.O. de mars dernier lors de ce GT.

Rémunérations et réforme du statut
Le SNES-FSU a demandé à la responsable de la DREIC de faire un point sur la future réforme des statuts des Ecoles européennes dont certaines mesurent sont/seraient préjudiciables aux enseignants. Le temps de travail des CPE et des bibliothécaires va d’ores et déjà passer de 37 à 40 heures à la rentrée prochaine (décision prise au dernier conseil budgétaire en mars). Le dernier conseil supérieur des EE est revenu sur sa volonté d’augmenter d’une période le temps d’exercice devant élèves des enseignants du second degré - actuellement de 21 séquences.

Nous rappelons que les enseignants recrutés depuis la rentrée 2011 ont un salaire diminué de près de 20% par rapport à leurs collègues affectés les années précédentes. D’autre part, lors des derniers groupes de travail relatif au recrutement, nous avons régulièrement dénoncé la charge de travail exorbitante, le nombre trop important des réunions...Nombreux sont les enseignants qui contestent ce potentiel passage de 21 à 22 séquences de cours sans compensation financière de plus. Le SNES-FSU demande que la représentation française les soutienne en s’opposant à cette mesure au niveau du conseil supérieur.
La responsable de la DREIC indique que le débat sur l’alignement des rémunérations et du temps de travail des personnels des EE par rapport aux personnels des institutions européennes est récurrent. Dans cette période de crise financière qui obère tous les projets des Etats membres, la France veillera à maintenir une gestion intergouvernementale dans le respect de la constitution des EE. C’est une convention intergouvernementale et toute décision doit être votée à l’unanimité.

Charge de travail des enseignants en lettres.
Le SNES-FSU a relancé l’IPR sur ce problème récurrent déjà évoqué l’an dernier. Une harmonisation nationale des programmes (annoncée au GT de juin 2013) devait notamment limiter le nombre d’œuvres à étudier. L’IPR indique qu’une harmonisation pour le français langue 3 sera effective pour le bac session 2015. Une harmonisation pour le français langue 2 puis 4 suivrait pour la session du bac 2017.
Le SNES a par ailleurs demandé qu’une concertation ait lieu avec les IPR de lettres quant au choix des œuvres et à la plage temporelle d’étude.

Inspections
L’IPR, à la demande du SNES-FSU, a fait un bilan des inspections pour l’année 2013-2014.
En sus des lettres, 3 en mathématiques, une en HG, une en physique chimie et une en
documentation.

Formation continue
Suite aux interventions du SNES-FSU au GT de l’an dernier, la responsable de la DREIC indique que les collègues affectés en EE peuvent désormais s’inscrire aux plans de formation des académies de Lille et Strasbourg. Si des enseignants se voyaient refuser une demande d’autorisation d’absence pour assister à ces formations, elle interviendrait personnellement auprès du Directeur des écoles européennes, qui l’a assurée de son soutien. C’est une avancée obtenue grâce aux interventions du SNES-FSU cette année. L’objectif visé est d’élargir cette possibilité également aux autres académies limitrophes telles Nancy-Metz, Lyon et Nice.

Autoritarisme des directeurs d’école et fonctionnement du conseil supérieur
De plus en plus de collègues se sentent mal à l’aise et certains subissent un véritable acharnement à la limite du harcèlement de la part des directeurs d’école (la France n’a affecté à ce jour qu’un seul sous-directeur). D’autre part, contrairement à la France, les directeurs nommés n’occupent pas toujours ces fonctions dans leurs pays et ont, pour certains d’entre eux, une connaissance limitée des textes administratifs, ce qui est source potentielle de conflits.
On observe d’ailleurs depuis quelques années des démissions de directeurs notamment sur les écoles de Bruxelles.
Dans ce contexte, les personnels se sentent isolés et n’exercent pas dans des conditions de travail sereines. Il existe cependant la possibilité de créer un CHS (comité d’hygiène et de sécurité) au sein de chaque école. Aucune publicité n’est faite et aucun n’a encore été mis en place. De plus leur composition est problématique : l’administrateur, les directeurs de l’école et les représentants des personnels (CDP).
Le SNES-FSU a également dénoncé l’opacité du fonctionnement du conseil supérieur des EE. Pas de publication accessible à tous les enseignants des listes des représentants, des délibérations, absence de publication sur le site des EE…
Le SNES-FSU demande une intervention politique au niveau du conseil supérieur concernant nomination des directeurs, leur formation et la création d’un véritable CHS-CT central à Bruxelles.

Recrutement
Le SNES-FSU s’est étonné de ne pas avoir été informé, lors du GT de juin 2013, de la non reconduction d’un deuxième enseignant en 5e année à Mol. L’IPR confirme cette non reconduction très tardive (début juillet) et indique qu’un enseignant a été recruté sur le poste libéré.
Le MEN indique que le recrutement dans certaines petites écoles peu attractives (Mol, Bergen) est problématique, d’autant plus que certains enseignants ont démissionné pour des raisons diverses.

Le MEN a accordé cette année 6 mutations internes et une prolongation de mission.

Mutations internes

En lettres modernes : De Mol vers Bruxelles 4 ; de Culham vers Bruxelles 1 ; de Luxembourg 1 à Bruxelles 2

En sciences physiques : de Bruxelles 2 vers Bruxelles 1

En Histoire géographie :
de Varèse vers Bruxelles 2 ; de Bruxelles 2 à Varèse

Prolongation 10e année à Culham en mathématique

Recrutement en mathématiques (3 postes)
Culham, Bruxelles 3 et Bruxelles 4

Recrutement en SES : 1 poste à Bruxelles 3)

Recrutement en lettres classiques (4 postes)
Bruxelles 1 ; Bruxelles 3 ; Luxembourg 1 : Francfort

Le vivier étant insuffisant, le MEN a dû recruter un enseignant en lettres modernes qui a cependant des compétences pour enseigner notamment le latin.

Recrutement en lettres modernes (7 postes)
Bruxelles 1 ; Bruxelles 4 ; Culham ; Luxembourg 1 ; Mol x 2 ; Varèse

Recrutement en sciences physiques (4 postes)
Bruxelles 2 ; Karlsruhe, Luxembourg 1, Francfort